Québec investit 45 M$ dans la formation de la main-d’œuvre

Le programme gouvernemental cible les emplois « déficitaires » pour lesquels la demande excède l’offre.
Photo : Radio-Canada / Frank Desoer
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement Legault bonifie le Programme de formation de courte durée afin de permettre à un plus grand nombre de travailleurs de développer leurs compétences tout en continuant d’occuper leur emploi.
Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a annoncé lundi qu’au cours des 4 prochaines années, 45 millions de dollars supplémentaires seront injectés dans la mesure qui s’adresse aux travailleurs déjà à l'emploi d'une entreprise ou nouvellement embauchés.
Le Programme de formation de courte durée s’articule autour d’une formule d'alternance études-travail. Il offre à ses participants un salaire pouvant atteindre 15 $ l’heure durant toute la durée de leur formation, et ce, jusqu’à concurrence de 15 000 $.
Le programme cible prioritairement les emplois déficitaires
pour lesquels la demande excède l’offre. Ils ont été identifiés en collaboration avec la Commission des partenaires du marché du travail.

Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet
Photo : Radio-Canada
Le ministre Boulet a cité en exemple les aides-cuisiniers, les préposés aux bénéficiaires, les psychologues et les infirmières.
Partout, vous savez, la rareté de main-d’œuvre nous afflige et ce programme de formation là devrait être extrêmement bénéfique pour tout le monde parce que ça permet de développer les compétences de milliers de travailleurs
, a souligné Jean Boulet.
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Grande corvée
Le ministre a profité de l’annonce de cet investissement pour dresser un premier bilan de la Grande corvée. Lancée à la fin janvier, l’initiative a pour objectif de combattre la pénurie de main-d'œuvre en allant au-devant des besoins des entreprises
.
En un peu plus de quatre mois, 8564 entreprises ont été contactées à travers le Québec. Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité affirme avoir échangé avec quelque 4500 d’entre elles à propos de leurs besoins en matière de main-d'oeuvre. Un peu plus de 1300 ont été rencontrées par un des 220 conseillers aux entreprises du Ministère.
C’est du concret […] Il y a eu des échanges. Il y a eu des diagnostics qui ont été posés. Il y a eu des plans d'action qui ont été discutés et élaborés. Des plans d’action qui contenaient des solutions adoptées aux besoins de ces entreprises-là
, a vanté Jean Boulet.
Il a ajouté que les entreprises avaient principalement exprimé des besoins en matière de formation (26 %), gestion des ressources humaines (19 %) et aide au recrutement (12 %).
Avec la collaboration de Pierre-Alexandre Bolduc