La GRC et l'Agence des services frontaliers contestent les allégations de Meng Wanzhou

Meng Wanzhou quitte sa résidence pour se rendre au palais de justice du centre-ville de Vancouver, mercredi 8 mai.
Photo : Radio-Canada / Ben Nelms
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) et l'Agence des services frontaliers (ASFC) contestent des allégations de la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, qui affirme avoir été emprisonnée illégalement lors de son arrestation à l'aéroport de Vancouver le 1er décembre dernier, et qu'on a fouillé son téléphone et son ordinateur sans en avoir le droit.
Dans un document déposé devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique, les deux organisations fédérales répondent à une poursuite civile intentée en mars par la femme d’affaires chinoise, qui allègue une violation grave de ses droits constitutionnels.
Dans les documents présentés par l’ASFC et la GRC, deux agents des services frontaliers qui ont fouillé les bagages de Mme Meng et saisi ses téléphones sont cités. Ces agents affirment que l’un d’eux a bel et bien pris en note les numéros des téléphones et les mots de passe pour y avoir accès, mais qu’il n’a jamais examiné leurs contenus, ni, après eux, les policiers.
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La GRC et l’ASFC affirment avoir tout fait dans les règles, en apprenant que Meng Wanzhou, pendant son escale entre Hong Kong et Mexico, avait prévu de se rendre à sa maison de Vancouver pour y déposer quelques affaires personnelles.
« Comme la plaignante avait l’intention de visiter sa maison à Vancouver, elle s’est rendue à la salle des douanes pour réclamer ses bagages », est-il écrit dans le document.
Les avocats en cour jeudi
Les deux organisations affirment que Mme Meng n’a jamais demandé à parler à un avocat pendant que les agents de l’ASFC la gardaient en détention en attendant qu’elle soit arrêtée. Elles ajoutent que le fait de l’avoir détenue pendant trois heures n’était pas quelque chose d’inhabituel pour un samedi.
Des avocats de Meng Wanzhou paraîtront brièvement en cour le 6 juin, pour préparer la suite des procédures, prévues en septembre, lors desquelles ils risquent de demander plus d’information à propos de sa détention et de son arrestation.
La femme d’affaires de 47 ans, fille du fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, est accusée par la justice américaine d’avoir menti à des banques dans le but de violer les sanctions contre l’Iran. Son extradition est demandée par les États-Unis.
Meng Wanzhou et l'entreprise Huawei démentent les accusations portées contre elles.
Avec des informations de Jason Proctor, CBC