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Almonte, en Ontario, berceau du basketball

L’inventeur du basketball, le Canadien James Naismith

La participation des Raptors de Toronto à finale de la NBA est un moment important de l’histoire du basketball inventé par le Canadien James Naismith.

Photo : Radio-Canada / Philippe Leblanc

Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les Raptors de Toronto vont tenter de reprendre l'avance mercredi soir dans le troisième match de la finale de la NBA. Cette première participation d'une équipe canadienne à la grande finale, télédiffusée dans 200 pays, est un moment important dans l'histoire du basketball, un sport inventé par un Canadien : James Naismith, originaire de la région d'Ottawa, d'Almonte plus précisément.

« Je connaissais son histoire et je savais qu'il avait inventé le basketball, affirme le touriste Jim Boate, mais je ne savais pas qu'il était originaire d'ici! »

Jim Boate fait partie d'un groupe de vélotouristes venus visiter le petit village d'Almonte pour ses paysages bucoliques, en bordure de la spectaculaire rivière Mississippi, ainsi que pour ses rues anciennes dignes de cartes postales. Mais sur une petite place du centre-ville, l'imposante statue de bronze du Dr James Naismith, ballon à la main, attire tous les regards ces derniers jours.

Une femme qui porte des lunettes répond aux questions d'un journaliste.

Bonnie McBain est arrière-arrière-arrière-petite-nièce de James Naismith.

Photo : Radio-Canada / Philippe Leblanc

« Je ne dirais pas que James Naismith a eu une enfance heureuse ici, affirme son arrière-arrière-arrière-petite-nièce, Bonnie McBain. Ses parents sont morts de la fièvre typhoïde, puis il a dû travailler fort lorsqu'il vivait chez son oncle. »

Devant la fermette où James Naismith a vécu dans les années 1870, avant d'aller étudier puis enseigner l'éducation physique à l'Université McGill, à Montréal, une plaque historique rappelle son parcours. La maison de vieilles pierres grises ornée d'un grand balcon couvert à l'avant n'a pas changé.

« Intégrité, dur labeur, travail d'équipe, c'est ici qu'il a appris ces valeurs qu'il a voulu transmettre, ajoute Mme McBain. Il a toujours été fier de ses origines modestes à Almonte, et il revenait en visite chaque année, même après qu'il eut déménagé aux États-Unis. »

Un sport pour occuper les élèves l’hiver

Une affiche sur laquelle sont inscrites les 13 première règles du basketball.

Les 13 premières règles du basketball, tel que joué pour la première fois en décembre 1891, au Massachusetts.

Photo : Radio-Canada / Philippe Leblanc

Une fois aux États-Unis, James Naismith a inventé le basketball pour occuper ses élèves turbulents du YMCA du Springfield College, pendant l'hiver.

« Voici, ce sont les règlements originaux de décembre 1891, date du premier match officiel de basketball », explique Stephanie Kolsters, la curatrice du Musée de la Fondation Naismith.

Elle montre fièrement un document encadré sur un des murs du sous-sol du musée. Il s'agit d'une copie du document original dactylographié par la secrétaire du Dr Naismith, puis annoté à la main. On peut y lire les 13 premières règles du basketball, tel que joué pour la première fois en décembre 1891, au Massachusetts.

L'original de ce document a été acquis pour plus de quatre millions de dollars américains lors d’une vente aux enchères en 2010. Ce document se trouve à l'Université du Kansas, en l'honneur du prestigieux programme de basketball, fondé par James Naismith.

« Selon les premiers règlements du basketball, il était interdit de dribbler, rappelle Stephanie Kolsters. De toute façon, ça aurait été impossible avec un ballon de cuir lourd et de forme ovale comme ceux qu'on utilisait à l'époque. »

Un ballon de cuir de forme ovale.

Un des premiers ballons utilisés pour jouer au basketball.

Photo : Radio-Canada / Philippe Leblanc

Un sport qui a bien changé

Le sport s'est métamorphosé. Mais ce qui a le plus changé, ce sont les paniers. Les filets blancs d'aujourd'hui étaient à l'époque de vrais paniers de pêches... non troués. On en retrouve deux exemplaires dans le musée.

« Le concierge qui travaillait avec le Dr Naismith en avait marre de grimper dans une échelle pour aller chercher le ballon au fond des paniers, explique Stephanie Kolsters. Il a éventuellement décidé de couper le fond des paniers pour que le ballon puisse retomber au sol. »

Bonnie McBain croit que James Naismith ne reconnaîtrait plus tellement le basketball, tant le sport s'est transformé avec le temps.

« Le basketball a bien changé, dit-elle, on joue à cinq contre cinq et non pas à neuf contre neuf. Le sport est aussi rendu tellement mercantile. Mais le Dr Naismith serait quand même heureux de voir sa version moderne. »

En raison des succès des Raptors, l'intérêt pour les racines du basketball a été ravivé. Le Musée de la Fondation Naismith attire ces jours-ci des journalistes américains, espagnols et canadiens.

L'image moderne et cocasse que tous retiendront de leur passage au musée est celle d'une marionnette de James Naismith coiffé d'une casquette des Raptors. C'est, bien sûr, un geste chauvin, mais aussi un clin d’œil à ses origines ontariennes, dont il a toujours été fier.

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