Opération contre des agences qui embaucheraient illégalement des immigrants

Les opérations visant des agences de placement de personnel ont lieu dans les régions de Montréal et de la Montérégie.
Photo : CBC / Verity Stevenson
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale du Québec mène des opérations dans la région de Montréal et en Montérégie dans le cadre d'une enquête sur des agences de placement de personnel qui embaucheraient illégalement des immigrants.
Le ministère a visé huit endroits, dont une usine de transformation de viande à Sherrington, en Montérégie. Le réseau d'agences recrutait des immigrants, parfois sans permis de travail, pour les faire travailler dans des entreprises avec une rémunération « parfois » inférieure au salaire minimum.
Selon le ministère, les agences ne respectent pas toujours les normes du travail et privent parfois les travailleurs d'une protection sociale en cas de maladie ou de perte d'emploi.
« Advenant que les perquisitions permettent de confirmer certains éléments de l'enquête, les dirigeants du réseau visé pourraient faire face à des poursuites judiciaires », explique-t-on au ministère.
Le ministère a entamé son enquête après avoir obtenu des renseignements sur un possible stratagème frauduleux qui viserait des travailleurs vulnérables.
« C'est une excellente nouvelle que le ministère du Travail ait été en mesure de mener ce genre d'interventions là », estime Richard-Alexandre Laniel, avocat en droit du travail.
M. Laniel a déjà rencontré plusieurs présumées victimes de ces agences. « Le modus operandi peut consister à s'approprier ces travailleurs en situation d'irrégularité et à profiter de leur vulnérabilité pour exploiter leur travail, littéralement. Il peuvent donc être placés dans des situations dangereuses où ils risquent de se blesser, de s'épuiser », estime l'avocat.
L'Association des travailleurs temporaires des agences de placement voit d'un bon oeil ces perquistions, tant qu'elles ne visent pas les travailleurs.