Une commission d'enquête publique sur la tragédie de Lac-Mégantic à nouveau réclamée

Robert Bellefleur, au nom de la Coalition des citoyens et organismes engagés pour la sécurité ferroviaire de Lac-Mégantic, demande à nouveau la tenue d'une Commission d'enquête publique sur la tragédie.
Photo : Radio-Canada
La Coalition des citoyens et organismes engagés pour la sécurité ferroviaire de Lac-Mégantic demande à nouveau la tenue d'une Commission d'enquête publique sur la tragédie survenue en 2013.
Lors d'une conférence de presse tenue à Ottawa mardi matin, la coalition a souligné que « justice n'a pas été rendue pour les familles des 47 victimes de la tragédie ».
Le porte-parole, Robert Bellefleur, rappelle que cette commission permettrait de faire toute la lumière sur la tragédie ferroviaire. On a eu un procès bidon où on a accusé au criminel trois simples employés. Cette enquête ne s'est attardée qu'à l'aspect ferroviaire les journées du 5 et du 6 juillet, mais rien n'a été analysé en amont. Quel type de pétrole c'était, d'où il provenait, par quelle compagnie il transitait? Les principaux acteurs de la tragédie n'ont pas été mis en cause à date, au niveau de la justice.
C'est la troisième fois en trois ans que la Coalition se rend à Ottawa pour faire cette demande qui n'a pas eu d'écho jusqu'ici au sein du gouvernement Trudeau. Des représentants du NPD, du Parti vert du Canada et du Bloc québécois, l'autrice du livre Mégantic : une tragédie annoncée, Anne-Marie Saint-Cerny, l'auteur de The Lac-Mégantic Rail Disaster : Public Betrayal, Justice Denied, Bruce Campbell étaient aussi présents.
Selon Robert Bellefleur, il y a encore beaucoup à faire pour améliorer la sécurité ferroviaire à Lac-Mégantic. Les trains se reculent toujours à Lac-Mégantic. Ça a commencé six mois après la tragédie. Ce sont des citernes remplies de matières dangereuses comme du gaz propane, de l'acide sulfurique, du chlore, du chlorate de sodium, de l'essence automobile, de l'éthanol. Des produits dix fois plus dangereux que le fameux train qui nous a explosé dans la figure le 5 juillet. L'état des rails est limite. Ce qui nous inquiète le plus, c'est qu'on fait encore le stationnement des trains en haut de la pente de Nantes
», ajoute M. Bellefleur.
En avril 2018, le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, avait fermé la porte à la tenue d'une commission d'enquête publique.