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De la drave au iPad : un siècle d'évolution forestière

 Maurice Boudreau accoudé sur un tronçon d'arbre abattu. En arrière plan, la machine qui fait le travail de 3 hommes!

Le surintendant des opérations forestières, Maurice Boudreau, devant son chantier.

Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot

La scierie de Timmins, en Ontario, souligne ses 100 ans d'existence en 2019 et le travail quotidien a beaucoup évolué.

La drave, présente au siècle dernier, a complètement disparu.

La réalité du bûcheron s'est fondamentalement transformée, passant des haches et des véhicules tirés par des chevaux au iPad.

Il y a 100 ans, on avait des étables et des chevaux sur le site. Aujourd’hui, c’est seulement de la machinerie.

Une citation de Marc Fleury, directeur de l’usine
Des dates importantes de l'histoire de la scierie de Timmins :1919 L’entreprise Rudolph-McChesney Lumber s’établit aux abords de la rivière à Mattagami Heights. Années 1950 L’usine de McChesney est détruite par un incendie.1950-1960  McChesney reconstruit la scierie. Le site comporte un magasin où l’on peut acheter des clous, de la peinture et d’autres matériaux. Une nouvelle scierie sera construite sur l'emplacement actuel en 1970.1972 Fondation du premier syndicat de salariés de l'usine. 1974 L’usine est vendue à E.B. Eddy Company, puis à Domtar en 1998.  2010 EACOM achète la division  des produits forestiers de Domtar.

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Photo : Radio-Canada / Camile Gauthier

Le fureteur nord-ontarien

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Le fureteur nord-ontarien Jimmy Chabot.

Une machine fait le travail de trois hommes

En un siècle, le travail s'est beaucoup transformé. En 1968, on mettait les billots un par un dans le moulin, on vidait de trois à quatre camions par semaine. Aujourd’hui, ça vous prend peut-être bien vingt minutes pour vider un camion, raconte René Mainville à son fils Paul, devenu à son tour employé de la scierie qui appartient aujourd'hui à Eacom.

Casque sur la tête, chemise orange, le travailleur est devant sa machine.

Alain Drapeau conduit cette abatteuse qui coupe, ébranche et tronçonne l’arbre.

Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot

Des normes environnementales plus strictes

Eacom exploite maintenant la matière première dans cinq forêts, chacune d’elle a un volume [de coupe], on ne peut pas arriver dans une forêt et tout raser. On a un volume établi par année pour que [la forêt] soit renouvelable , soutient Maurice Boudreau le surintendant des opérations forestières.

M. Boudreau ajoute qu’après avoir bûché, ces hommes replantent des arbres pour s’assurer qu’on puisse toujours travailler .

À l’époque, comme l’usine produisait moins, les arbres avaient le temps de se renouveler par eux -mêmes.

À Timmins, la drave était aussi une pratique courante. Elle fut une importante source de pollution dans le bassin versant de la baie James.

Cette pratique a notamment entraîné l’érosion des berges. Aujourd’hui, un camionneur comme Léo Bujold charge lui-même son bois dans son 18 roues et l’amène ensuite vers l’usine.

Le directeur de la scierie, Marc Fleury, ajoute qu’à une époque, tous les déchets de l’écorce au bran de scie étaient brûlés.

Maintenant, toutes les fibres de l’arbre sont réutilisées.

Ce n’était pas rare de voir un gars avec un doigt coupé

René Mainville se souvient de l’époque où il touchait de ses mains chaque morceau de bois qui entrait dans l’usine.

En forêt, fini l’époque du bûcheron, une hache à la main, qui risquait qu’un arbre lui tombe dessus. Aujourd’hui, les travailleurs sont dans une cabine protégée, il y a moins d’accidents , souligne Maurice Boudreau.

La sécurité est devenue notre priorité […] nos employés sont notre ressource la plus importante.

Une citation de Marc Fleury, directeur de l’usine

Marc Fleury insiste sur le fait que l'entreprise veut que ses employés rentrent chez eux dans le même état qu'ils sont arrivés en matinée.

Paul Mainville se dit fier du chemin parcouru depuis l’époque de son père.

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