Lancement d’une nouvelle certification pour l’industrie forestière canadienne

La nouvelle certification FSC entrera en vigueur le 1er janvier 2020.
Photo : Radio-Canada / ICI Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La division canadienne de l'organisme de certification Forest Stewardship Council (FSC) a lancé lundi sa nouvelle norme nationale d'aménagement forestier, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2020.
La nouvelle certification a reçu l’approbation du FSC
International et présente des normes qui vont au-delà des lois canadiennes en vigueur, explique le président de FSC Canada, François Dufresne.« »
Le FSC
compte parmi ses membres des groupes environnementaux comme Greenpeace et plusieurs représentants de l’industrie forestière, comme Domtar et Kruger.La norme du FSC
comprend non seulement des critères concernant l’environnement, mais aussi des mesures sociales, comme la participation des Autochtones à la planification forestière et l’équité des genres dans l’ensemble de l’industrie.La nouvelle norme précise aussi les mesures de protection du caribou des bois.
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La nouvelle certification est le fruit d’un travail entamé il y a plus de cinq ans.
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Quelques incertitudes, selon un expert de l’industrie
Selon Étienne Bélanger, directeur de la foresterie pour l’Association des produits forestiers du Canada (APFC), il y a quelques aspects de la nouvelle norme qui inquiètent les entreprises forestières.
M. Bélanger explique qu’en plus de la nouvelle certification sur l’aménagement forestier, le FSC
mettra bientôt en place une nouvelle norme pour le contrôle de la traçabilité.Pour apposer un logo FSC
sur un produit, comme du papier, celui-ci doit contenir 70 % de fibres de bois provenant d’une source certifiée par l’organisme.Cette norme définit les exigences minimales que des forêts ou de la fibre doivent atteindre pour que la fibre puisse être mélangée, selon certaines conditions strictes, à de la fibre certifiée FSC
ou recyclée.Jusqu’ici, raconte M. Bélanger, il y avait une reconnaissance que tout le bois canadien répondait à ces exigences minimales.
Or, ce ne sera plus le cas, même si le bois est certifié par d’autres organisations comme l’Association canadienne de normalisation (CSA) et l’Initiative de foresterie durable (SFI).
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M. Bélanger cite en exemple le concept de paysage forestier intact (PFI), qui n’est pas présent dans les lois provinciales sur lesquelles se basent la CSA
et la SFI , mais qui apparaîtra dans la norme du FSC .Les PFI
sont des zones forestières exemptes de traces d’activité humaine significative. Une grande partie de la forêt boréale canadienne entre dans cette catégorie.Pour conserver leur certification FSC
, les entreprises auront donc plus de vérifications à faire, croit le directeur de la foresterie de l'APFC .Devoir sortir des données [sur les paysages forestiers intacts] en six mois, ça va être spécial
, avance M. Bélanger.
Il croit aussi que la complexité de la nouvelle norme sous sa forme actuelle pourrait freiner certains petits joueurs de l’industrie qui souhaitent obtenir la certification.