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La Matapédia pourrait-elle plomber le projet de transport collectif au Bas-Saint-Laurent?

Centre-ville d'Amqui.

Centre-ville d'Amqui

Photo : Radio-Canada / j

Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les élus de la MRC de La Matapédia hésitent toujours à appuyer le projet de transport régional entre les MRC du Bas-Saint-Laurent. Ce doute, s'il persiste, pourrait bloquer le projet, qui doit obtenir l'aval de l'ensemble des MRC.

Bien que le conseil des maires n'ait pas encore pris position officiellement, certains élus municipaux sont sur la défensive.

Ils soutiennent, entre autres, que cette nouvelle offre de transport pourrait entraîner des fuites commerciales, particulièrement vers Rimouski.

De plus, le maire Pierre D'Amours a été particulièrement irrité par l'un des arguments mis de l'avant par l'étude, commandée par le Collectif de développement régional.

C'est que le service permettrait de faciliter les déplacements pour des rendez-vous médicaux à Rimouski. Monsieur D'Amours craint donc une centralisation encore plus importante de soins de santé dans cette ville du Bas-Saint-Laurent.

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— Une citation de  Pierre D'Amours, maire d'Amqui
Dame entre à l'hôtel de ville.

Hôtel de ville d'Amqui

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Pour des commerçants matapédiens, la perspective d'offrir, à coût abordable, des aller-retour quotidiens vers Rimouski, n'est pas très bien vue.

L'ouverture probable d'un magasin Cotsco dans la ville ajoute à l'inquiétude.

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— Une citation de  Christina Lee, présidente, Chambre de commerce de la MRC de La Matapédia

Pour sa part, la préfète de la Matapédia, Chantale Lavoie, se dit de prime abord favorable à un tel projet, mais elle comprend l'hésitation de plusieurs maires de sa MRC.

« Quand on regarde l'utilisation du transport collectif qu'on a présentement sur le territoire de la Matapédia, l'utilisation n'est pas convaincante non plus », soutient madame Lavoie.

Elle ajoute que le projet leur sera expliqué de nouveau au cours des prochaines semaines. Un représentant de la REGIM (Régie intermunicipale de transport Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine), qui a mis sur pied un système de transport inter-MRC en Gaspésie et aux Îles, devrait aussi participer à cette rencontre.

Un autocar stationné.

Un autocar de Keolis

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

L'idée de relier les MRC du Bas-Saint-Laurent remonte à 2015, alors qu'Orléans Express réduisait considérablement ses dessertes à l'est de Québec.

La défunte Conférence régionale des élus avait commandé une étude pour combler le vide créé par la décision du transporteur.

L'objectif était d'instaurer un service comparable à celui offert par la REGIM, mais en utilisant des minibus électriques.

Selon une étude du Conseil régional de l'environnement, le coût du transport en commun des MRC du Bas-Saint-Laurent pourrait diminuer de 37 % en utilisant des véhicules mus à l'électricité.

Adhésion obligatoire de toutes les MRC

Par contre, le projet ne pourra se déployer sans l'accord de toutes les MRC.

Le prélèvement d'une taxe supplémentaire sur l'essence doit se faire dans l'ensemble de la région administrative du Bas-Saint-Laurent, de La Pocatière à Les Méchins, en passant par le Témiscouata et la Matapédia.

« C'est la loi qui nous oblige à être les huit MRC », précise le préfet de La Mitis, Bruno Paradis. Il s'agit d'une condition essentielle pour créer une régie qui recevra, selon l'option choisie, entre un cent et un cent et demi le litre d'essence vendu au Bas-Saint-Laurent.

Prudence aussi au Kamouraska

La municipalité de Saint-Pascal en automne.

Environ 3500 personnes demeurent à Saint-Pascal.

Photo : Ville de Saint-Pascal

L'augmentation, même minime du coût de l'essence, soulève cependant quelques craintes à l'ouest de la région, au Kamouraska. Le long de la 20, le carburant pourrait en effet se vendre plus cher à La Pocatière qu'à Saint-Jean-Port-Joli, dans la région limitrophe de Chaudière-Appalaches, par exemple.

La MRC est aussi davantage tournée vers la région de Québec. Un récent projet pilote de transport vers Rivière-du-Loup, qui a duré six mois, a donné des résultats décevants, affirme le préfet Yvon Soucy.

Ce dernier laisse cependant entendre que le Kamouraska n'exercera pas son droit de veto sur le projet si toutes les autres MRC en veulent.

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— Une citation de  Yvon Soucy, préfet, MRC de Kamouraska

Bien que la MRC de Kamouraska n'ait pas pris officiellement position, Yvon Soucy suggère qu'un projet pilote financé par Transport Québec puisse permettre d'évaluer la pertinence d'un tel service avant de prendre une décision et d'ajouter une taxe sur l'essence vendue au Bas-Saint-Laurent.

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