Vanessa Bell : « En poésie, il faut maîtriser les règles avant d'y mettre le feu »

La poète et critique littéraire Vanessa Bell
Photo : Jules Bilodeau
Autrice, chroniqueuse et animatrice littéraire infatigable – elle a collaboré, entre autres, à l'excellent balado La vie secrète des libraires (Nouvelle fenêtre) –, Vanessa Bell trouve encore le temps de lire un recueil de poésie par jour. Portrait d'une lectrice avide dont la passion pour les mots des autres est contagieuse.
La jeune femme explique que la poésie ouvre les possibles et sert à « élargir ses horizons littéraires et humains ».
Faire briller la plume des autres
Vanessa Bell a déjà publié une suite poétique dans la réputée revue Estuaire, contribué à l'anthologie de Françoise Stéréo publiée par Moult Éditions, et a fait paraître son premier recueil de poésie, De rivières, à l'automne 2019 à La Peuplade. Mais sa force première est de faire briller la plume des autres.
C'est ce qui l'a notamment motivée à faire partie par le passé du comité de sélection du Prix de poésie Radio-Canada.
Je suis avide de découvrir de nouvelles voix. Je n’ai d’ailleurs pas été déçue.
Le secret de la poésie : des litres de thé et un soupçon d'étrangeté
C'est avec une tonne de thé
que Vanessa Bell s'est employée à lire tous ces poèmes anonymes à la recherche de la perle rare. Même si elle se trouve bien mal placée pour donner des conseils, la jeune femme reconnaît que la maîtrise de la langue est un prérequis pour se démarquer.
Il doit y avoir un travail profond, autant sur le thème que sur la forme. J’aime les textes qui exigent une attention complète au lecteur. Le rythme est important, mais surtout le souffle.
Et bien sûr, il y a la surprise, l’étrangeté. Perdre ses repères en lisant des poèmes est un bonheur pour cette lectrice qui estime que la poésie, pour être réussie, demande certes de connaître et de maîtriser ses règles, mais pour mieux les bousculer et y mettre le feu
par la suite.