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Trump souhaite que l'Iran fasse « les premiers pas » pour négocier

Donald Trump pointe du doigt une foule lors d'un rassemblement devant un fond noir.

Le président américain Donald Trump s'est voulu ferme dans un message publié sur Twitter concernant l'Iran.

Photo : Getty Images / Alex Wong

Radio-Canada

Se disant ouvert à négocier avec l'Iran, le président américain Donald Trump attend toutefois que les premiers pas soient faits par Téhéran pour entamer une désescalade des relations entre les deux pays.

C’est sur Twitter que le président américain a voulu remettre les pendules à l’heure au sujet de la position américaine dans le dossier iranien.

« Les médias fake news ont comme d'habitude publié une fausse information, sans aucune connaissance [à ce sujet], selon laquelle les États-Unis essaient d'enclencher une négociation avec l'Iran, a-t-il tweeté. Cette information est fausse. L'Iran nous appellera s'il est prêt et quand il sera prêt. »

« En attendant, son économie continue de s'effondrer – très triste pour le peuple iranien », a-t-il ajouté.

Washington et Téhéran sont à couteaux tirés depuis que les États-Unis ont dépêché de nouvelles troupes au Moyen-Orient, dénonçant des « menaces » de la part de l’Iran.

Devant l’apparente main tendue lundi par les Américains, le ministre iranien des Affaires étrangères a plutôt répliqué aux menaces à peine voilées qu’avait lancées M. Trump dimanche. Le président américain avait alors promis qu’en cas d’attaque iranienne, les États-Unis mettraient « officiellement fin à l’Iran ».

Des menaces qui ont été réitérées lundi soir alors que Donald Trump a indiqué que les États-Unis répliqueraient avec « beaucoup de force » si l'Iran attaquait les positions américaines au Moyen-Orient.

« Je crois que l'Iran ferait une grave erreur si elle faisait quoi que ce soit », a déclaré le président américain à des journalistes à la Maison-Blanche. Nous n'avons cependant aucune indication qu'ils prépareraient quelque chose. »

« Les Iraniens sont restés debout pendant des millénaires alors que leurs agresseurs [sont] tous partis », a pour sa part tweeté le ministre iranien.

Le terrorisme économique et les railleries génocidaires ne mettront pas "fin à l'Iran".

Une citation de Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères

En parallèle, l'ambassadeur iranien à l'ONU, Majid Takht-Ravanchi, a envoyé vendredi une lettre au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et au président du Conseil de sécurité, Dian Triansyah Djani, réclamant la mise sur pied d'un « forum régional » pour faire descendre la tension dans le golfe Persique.

Nucléaire enrichi

Cette escalade de tensions remonte à la décision américaine de se retirer de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 avec cinq autres pays, soit l’Allemagne, la Chine, la France, le Royaume-Uni et la Russie.

D’ailleurs, l’Iran aurait multiplié par quatre le taux d’enrichissement de son uranium, selon un responsable de la centrale nucléaire de Natanz.

Ce dernier, cité par l'agence de presse Tasnim, n'a pas précisé quel était le nouveau taux d'enrichissement.

Selon l’accord de Vienne, l’Iran peut enrichir son uranium à 3,67 %, soit une fraction des 90 % nécessaires à la fabrication d’une bombe atomique.

Sommets arabes

De son côté, l'Arabie saoudite a réclamé samedi la convocation de sommets du Conseil de coopération du golfe (CCG) et de la Ligue arabe, en réaction au sabotage de navires dans le Golfe et d'attaques contre des stations de pompage dans le royaume.

Ces deux sommets extraordinaires auxquels Riyad invite ses partenaires se tiendraient le 30 mai prochain à Djeddah « pour discuter de ces agressions et de leurs conséquences sur la région », a indiqué l'agence de presse officielle saoudienne.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel Al-Jubeir a affirmé que son pays « ne veut pas une guerre » avec l'Iran et « va tout faire pour la prévenir », tout en assurant que Riyad était prêt « à se défendre et à défendre ses intérêts » si l'autre partie choisissait d'aller vers la guerre.

Un homme portant une tenue traditionnelle saoudienne parle devant un micro.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel Al-Jubeir

Photo : Getty Images / Fayez Nureldine

Principal rival régional du royaume saoudien, l'Iran a été montré du doigt par Riyad après des attaques contre un oléoduc saoudien revendiquées par les rebelles yéménites soutenus par Téhéran, qu'une coalition militaire sous commandement saoudien combat au Yémen.

Ces attaques sont intervenues quelques jours après des « actes de sabotage » non revendiqués dans le golfe qui ont touché entre autres des pétroliers saoudiens. Riyad a néanmoins assuré dimanche que la sécurité de son industrie pétrolière était « solide ».

Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

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