Vers une saison record de pêche au homard en Gaspésie

Les côtes du secteur de Percé regorgent de homard cette année.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'été 2019 sera-t-il la saison de tous les records pour les homardiers gaspésiens? Trois semaines après le début de la pêche, c'est du moins ce que laissent présager les données préliminaires.
Dimanche matin, Jimmy Lepage et son équipage prennent la mer dans le secteur de Percé. C'est la première année qu'il pêche dans ce secteur.
Pourquoi est-ce un bon secteur? C'est un grand secteur. Il y a deux trois zones. Tu as Percé, vers Anse-à-Beaufils et le tour de l'Île Bonaventure
, explique le capitaine.
Le concept de pêche côtière prend tout son sens dans ce secteur. La majorité des homards sont capturés à quelques mètres seulement de la côte.
Si la tendance se maintient, Jimmy Lepage aura pris plus de 100 000 livres de homard dans ses casiers. En comparaison, la moyenne était de 33 000 livres par pêcheur en 2017, qui avait également été qualifiée d'année record.
Sachant que le prix varie entre 6,50 $ et 7,75 $ la livre, le pêcheur peut entrevoir d'excellents profits.
C'est parti pour une excellente année. On prend de bonnes pesées et on se dirige vers une année record.

Jimmy Lepage a 100 000 raisons d'être heureux ; c'est le nombre de livres de homard qu'il prévoit pêcher cette année.
Photo : Radio-Canada
Depuis une vingtaine d'années, les pêcheurs de homard gaspésiens mènent des efforts de préservation de la ressource.
Les femelles pondeuses sont remises à l'eau et l'année dernière, la taille minimale permise pour la pêche est passée de 82 à 82,55 millimètres.
Par ailleurs, les rachats de permis de pêche ont fait en sorte que le nombre de pêcheurs a diminué au fil du temps. Ces mesures de conservation portent fruit aujourd'hui.
Jimmy Lepage compte bien en profiter puisqu'il reste encore sept semaines à la saison de pêche au homard en Gaspésie.
L'année 2018 avait été désastreuse pour les homardiers, qui avaient subi les contrecoups des fermetures de zone à répétition, en raison des mesures de protection des baleines noires.
D'après le reportage de Bruno Lelièvre