Le CSF dépense 4,3 millions par année en location d'écoles
La décision du CSF d'ajouter une annexe pour répondre au manque d'espace à l'École Anne-Hébert, à Vancouver, n'a pas plu à des parents d'enfants obligés de s'y rendre. Le bâtiment est loué au VSB.
Photo : Radio-Canada / Noémie Moukanda
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Près d'une vingtaine d'écoles francophones de Colombie-Britannique sont hébergées dans des locaux qui n'appartiennent pas au Conseil scolaire francophone (CSF). Cette situation, qui coûte plus de 4,3 millions par année, rend le CSF vulnérable à l'occasion du renouvellement de ses baux.
Le cas de l'École élémentaire Beausoleil, sur l'île de Vancouver, illustre le défi que pose la location de salles de classe pour le CSF.
Ce mois-ci, la commission scolaire de Victoria (SD61), a examiné la possibilité de demander à cette école d'Oak Bay d’ouvrir ses locaux à des classes anglophones pour soulager les écoles voisines.
Pourtant, les discussions en vue de renouveler le bail au-delà de juillet 2020 avaient commencé cette année avec des durées possibles de trois à cinq ans.
L’option de reprendre les espaces loués par le CSF a surpris les parents et l’autorité scolaire francophone.
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Interrogé à ce sujet, le ministre de l’Éducation, Rob Fleming, a affirmé avoir bon espoir que les deux commissions scolaires réussiront à conclure une entente.
Il souligne la hausse du nombre d’élèves tant au CSF qu'au sein de la commission scolaire de Victoria et reproche au gouvernement précédent d’avoir trop rapidement décidé de fermer des écoles.
Le ministre fait également référence au dernier budget provincial, dont une certaine somme aurait été mise de côté pour les écoles francophones.
« Le budget d’investissement de 2,7 milliards de dollars comprend des annonces prochaines qui concernent le CSF. »
Un manque de financement
Le CSF reconnaît que le fait de dépendre de locations n’est pas une situation idéale.
Le secrétaire-trésorier, Sylvain Allison, explique que, faute de financement de la province pour acquérir des terrains et construire les écoles francophones, c’est le seul moyen pour répondre aux besoins des familles francophones à travers la province.
Le coût des locations de bâtiments pour le CSF afin d’accueillir les élèves pour l’année financière 2019-2020 équivaut à un total de 4,3 millions de dollars.
Dans son document de planification immobilière 2019-2020 (Nouvelle fenêtre), le CSF compte six écoles dont le financement est accordé selon la décision de la juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, Loryl Russell, en septembre 2016 : deux écoles dans l’ouest de Vancouver, une à Penticton, une à Sechelt, une à Abbotsford et une à Squamish.
S’y ajoutent 15 nouvelles écoles en attente d’être construites, deux ayant besoin d’être agrandies et enfin, trois écoles qui ont besoin d’être remplacées.
Les données financières pour l’acquisition et la construction des écoles sont des estimations en fonction des prix du marché immobilier.
La Cour suprême du Canada entendra la cause de la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique et du CSF pour l’éducation en français le 26 septembre prochain. Si le tribunal donne raison au CSF, cela laisse présager que la commission scolaire pourrait diminuer sa dépendance à des contrats de location.