Deux chemins de la région parmi les pires routes du Québec

La Traverse de Laval est considérée comme l'une des pires routes au Québec depuis quelques années.
Photo : Radio-Canada / Carl Boivin
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Deux chemins de la grande région de Québec se retrouvent parmi les 10 pires routes du Québec, selon un palmarès provisoire établi par le CAA-Québec à partir des milliers de plaintes reçues.
Le Chemin Craig de Lévis et la Traverse de Laval, qui relie Lac-Beauport à Sainte-Brigitte-de-Laval, occupent respectivement les 4e et 6e positions à travers le Québec.
C’est la 4e fois en 5 ans que la Traverse de Laval constitue l’une des 10 pires routes du Québec, selon les internautes.
En 2016, la Traverse de Laval s’était retrouvée au premier rang du sondage du CAA. Au total, le CAA-Québec a enregistré 12 000 votes en deux semaines depuis le lancement de son sondage intitulé Pires routes Académie.
Cette année encore, le boulevard Gouin Est, à Montréal, occupe le premier rang de ce classement provincial peu enviable. De nombreux citoyens de l’est de Montréal se sont donné le mot pour dénoncer publiquement le piètre état du boulevard Gouin Est.
L’omniprésence des nids-de-poule, les détours et les affaissements de la chaussée se retrouvent souvent parmi les raisons évoquées par les dénonciateurs.
Le CAA-Québec affirme par ailleurs que les coûts d’entretien ne cessent d’augmenter. Le déficit d’entretien est passé de 14,7 à 16,4 milliards de dollars en 2019, selon les documents présentés au dernier budget.
Classement préliminaire des pires routes du Québec, selon le CAA-Québec
- Boulevard Gouin Est, Montréal
- Montée du Bois Franc, Saint-Adolphe-d'Howard
- Chemin Cadieux, L'Ange-Gardien
- Chemin Craig, Lévis
- Boulevard du Grand Héron, Saint-Jérôme
- Chemin Traverse de Laval, Lac-Beauport
- Québec 389, Fermont
- Chemin Saint-Henri, Mascouche
- Rue Newton, Boucherville
- Rang Saint Martin, Saguenay
L'UMQ inquiète
Des chiffres qui inquiètent l’Union des municipalités du Québec (UMQ).
« L’entretien du réseau routier local est une préoccupation constante des élus municipaux. Les coûts augmentent, notamment avec les changements climatiques. Il faut non seulement rattraper le retard accumulé, mais aussi s’assurer que les sommes nécessaires soient majorées en conséquence », indique Jacques Demers, président de la Fédération québécoise des municipalités.
Professeur adjoint au Département des génies civil, géologique et des mines de Polytechnique Montréal, Samuel Yniesta souligne toutefois les limites de comparer la qualité du réseau routier de différentes régions.
« Ils s’en plaignent aussi de l’autre côté de la frontière! Et quand on se compare, on le fait souvent avec des routes qui sont très peu fréquentées », explique-t-il.
Les internautes ont jusqu’au 24 mai pour se prémunir de leur vote.