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Des bases de la SOPFIM à Matane et à Gaspé pour être plus près de la « tordeuse »

La SOPFIM procède à la pulvérisation aérienne d'insectide biologique sur la forêt commerciale du Québec.

Archives : la SOPFIM procède à la pulvérisation aérienne d'insectide biologique sur la forêt commerciale du Québec.

Photo : SOPFIM

La Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies (SOPFIM) va utiliser les aéroports de Matane et de Gaspé, pour la première fois depuis la récente infestation de la tordeuse du bourgeon de l'épinette, pour leur programme de contrôle de l'insecte envahisseur. Ces bases s'ajoutent à celles de Mont-Joli, de Bonaventure et de Sainte-Anne-des-Monts. De plus, la SOPFIM a décidé d'abandonner l'aéroport de Rimouski.

L'infestation de tordeuse des bourgeons de l'épinette touche désormais plus de huit millions d'hectares dans l'Est-du-Québec et au Saguenay Lac-Saint-Jean. C'est un million de plus qu'à pareille date l'an passé.

Seulement en Gaspésie, les superficies touchées ont augmenté de 43 % au cours de la dernière année.

La SOPFIM abandonne donc sa base de Rimouski au profit de Matane pour se rapprocher de la tordeuse. De toute manière, l'aéroport de Rimouski a toujours été un plan B, confirme le directeur général de la SOPFIM, Jean-Yves Arseneault.

En 2016, la SOPFIM avait songé à s'installer à Matane, mais l'état de l'aéroport ne le permettait pas.

La Ville a investi de l'argent et beaucoup de temps pour remettre en place un certain drainage et ça nous permet d'utiliser l'aéroport.

Une citation de Jean-Yves Arseneault, directeur-général, SOPFIM

De plus, la compagnie AVJET a installé deux réservoirs de carburant sur le tarmac cette année, condition essentielle pour la SOPFIM.

Un homme sur une pelle mécanique en train de réaliser les travaux d'installation de réservoirs de carburant pour avion à l'aéroport de Matane.

On s'affaire à installer les réservoirs de carburant de la compagnie AVJET à l'aéroport de Matane.

Photo : Radio-Canada

Selon le conseiller municipal Eddy Métivier, la présence d'une quinzaine d'employés de la SOPFIM pendant plus d'un mois va engendrer des retombées économiques importantes.

Six avions seront postés à Matane, en plus d'un hélicoptère. Dès l'an prochain, le nombre d'appareils pourrait doubler.

C'est sûr que l'essence pour les moteurs à pistons et à turbines, c'est un atout important et ça permet à la SOPFIM de s'établir pour de nombreuses années à Matane, on parle aux alentours de 10 ans.

Une citation de Eddy Métivier, conseiller municipal. Ville de Matane
Le conseiller municipal de Matane Eddy Métivier, devant les réservoirs qui vont contenir les insecticides biologiques utilisés par la SOPFIM.

Eddy Métivier a pris à sa charge le dossier de la survie de l'aéroport avant de devenir conseiller municipal. Il est vu comme celui qui a évité la fermeture de l'aéroport en 2015. On le voit devant les réservoirs qui vont contenir les insecticides biologiques utilisés par la SOPFIM.

Photo : Radio-Canada

Selon Eddy Métivier, en raison de l'établissement d'une base de la SOPFIM, il pourrait y avoir jusqu'à 3000 « mouvements » cette année à l'aéroport de Matane. C'est dix fois plus qu'en 2015, année où les élus municipaux ont jonglé avec l'idée de fermer l'aéroport.

Un réveil matinal pour ceux qui résident près des aéroports

À l'aéroport de Rimouski, l'un des avions pour l'épandage de l'insecticide contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette

À l'aéroport de Rimouski, l'un des avions pour l'épandage de l'insecticide contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette

Photo : Radio-Canada / Denis Leduc

C'est vers 4 h 30 du matin que les avions de la SOPFIM quittent leur base pour faire la guerre à la tordeuse. L'épandage doit se faire très tôt le matin, pour éviter que le liquide ne s'évapore au soleil.

Même si la SOPFIM demande aux pilotes d'éviter de survoler les zones résidentielles à basse altitude, il est impossible d'empêcher complètement le bruit des moteurs de déranger le voisinage, note Jean-Yves Arseneault.

Les avions sont chargés de pesticides ils ne peuvent pas monter à toute vitesse avec cette charge là, on fait tout ce qu'on peut pour réduire le bruit tout en respectant la sécurité des pilotes.

Une citation de Jean-Yves Arseneault, directeur-général, SOPFIM

La SOPFIM va tenir des séances d'informations pour ceux qui demeurent près des aéroports, le 28 mai à Matane et le 10 juin, à Gaspé. Les arrosages devraient commencer en juin et durer environ cinq semaines.

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