Des résidents d’Ahuntsic-Cartierville veulent une digue permanente

Des résidents expriment leur reconnaissance face au travail des cols bleus qui leur a évité d'avoir à se déplacer en kayak autour de leurs résidences.
Photo : Radio-Canada / René Saint-Louis
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des résidents de l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville à Montréal souhaitent que la Ville construise une digue permanente pour les protéger des inondations.
Leurs résidences ont été inondées en 2017, mais ils sont restés au sec cette année parce que la ville a construit à temps une digue temporaire de 250 mètres de long.
Ils croient qu’un ouvrage permanent, en béton, permettrait d'éliminer définitivement le risque d'inondation.
« Je pense qu'on est tout à fait conscient qu'on ne veut pas bétonner les rives de la rivière depuis Ottawa jusqu'à l'île d'Orléans. Ce n'est certainement pas une bonne idée. Simplement ici on parle d'avoir un petit 250 mètres de digue qui protégerait de nombreuses résidences », estime Joachim Le Garrec, qui habite le secteur.
En complément :
La digue temporaire construite cette année longe la rivière des Prairies à l'extrémité des rues Cousineau et Crevier, à l’ouest du pont Lachapelle.
Dès le 18 avril, au moins 75 cols bleus de l'arrondissement, aidés des citoyens, se sont mis au travail pour la construire. Elle fait 250 mètres de long, un mètre et demi de haut. La base est composée de sacs de sable d'un mètre cube chacun, sur lesquels on a posé des poches de sable de format standard. Le tout a été recouvert de bâches de plastique.
Plusieurs résidents expriment d’ailleurs leur reconnaissance envers le travail des cols bleus.

Des résidents d'Ahuntsic-Cartierville demandent la transformation d'une digue temporaire afin qu'elle protège leur secteur des inondations de façon permanente.
Photo : Radio-Canada / René Saint-Louis
Pour rendre la digue permanente, il faudrait obtenir l’autorisation du ministère de l’Environnement.
Un montant d'environ un million de dollars serait suffisant pour construire l'ouvrage et ainsi protéger une cinquantaine de résidences, croit Vincenzo Silvestri, professeur de génie civil à Polytechnique Montréal.
« Dans une situation comme ça, c'est beaucoup plus rationnel de faire une digue permanente plutôt que simplement dire aux gens de déménager », affirme-t-il.
L’administration municipale n'est pas fermée à l'idée, mais elle trouve qu'il est trop tôt pour se prononcer.
« L'idée de construire certaines digues, alors je dis bien certaines digues pertinentes, sera analysée à l'arrondissement dans les prochains mois », indique la mairesse de l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville, Émilie Thuillier.
Plusieurs digues temporaires ont en effet été construites dans l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville, mais aussi dans celui de Pierrefonds-Roxboro.
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D’après un reportage de René Saint-Louis