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Investir dans les pipelines est risqué, dit un nouveau rapport

Des conduites d'un oléoduc

Des 302 pipelines en cours de développement dans le monde, 51 % se trouvent en Amérique du Nord, selon le rapport du groupe environnementaliste Globe Energy Monitor.

Photo : TransCanada

Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les investissements dans les pipelines représentent un risque et une menace pour le climat, selon un rapport du groupe environnementaliste américain Global Energy Monitor. Malgré cela, les projets de construction connaissent un essor en Amérique du Nord.

Le rapport (en anglais) (Nouvelle fenêtre) intitulé Bulle de pipelines : l’Amérique du Nord mise plus d’un billion de dollars sur un boom risqué des infrastructures fossiles fait valoir que l’infrastructure gazière et pétrolière risque de subir un choc similaire à celui qu’a connu l’industrie du charbon, puisque son développement rapide connaît une opposition grandissante, menant à des désinvestissements.

Un investissement risqué

Comme les projets de construction de pipelines s’étendent généralement sur une période de 40 ans ou plus, les investisseurs ont tendance à s’endetter, dit le rapport.

Le directeur général de Global Energy Monitor, Ted Nace, croit qu’il est contre-productif d’investir dans les énergies fossiles, puisque « le monde dans lequel les pipelines sont construits risque de ne plus exister au moment où ils seront terminés. »

Des désinvestissements importants

Le rapport recense des désinvestissements de 1043 institutions totalisant 8,7 milliards de dollars.

Ted Nace cite en exemple le fonds souverain norvégien, qui a entamé un retrait graduel de ses investissements des fonds du pétrole et du gaz. « Lorsque de gros joueurs comme celui-ci commencent à déplacer leur argent, cela signifie que tout le monde commence à regarder [les fonds] de plus près », dit-il.

Le directeur général de Global Energy Monitor estime que les actions citoyennes et la pression sociale ont un impact sur les entreprises privées.

Boom dans l’industrie des pipelines

Selon le rapport, sur un total de 302 pipelines en cours de développement dans le monde, 51 % se trouvent en Amérique du Nord. Soixante-dix-huit sont en construction et 166 sont planifiés.

Le rapport dit que s'ils sont réalisés, ces projets augmenteraient de près d'un tiers le nombre de pipelines dans le monde.

En avant plan, un glacier qui fond. En arriere plan un cours d'eau avec de gros morceaux de glace.

Il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre de moitié d'ici 2030 et les éliminer d'ici 2050 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, selon un rapport de l'ONU.

Photo : Radio-Canada / François Gagnon

Une menace pour le climat

Le Global Energy Monitor déplore que cette augmentation du nombre de pipelines survienne après qu'un rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations Unies publié l'an dernier estime qu'il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre de moitié d'ici 2030 et les éliminer d'ici 2050 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celcius.

Les auteurs du rapport de Global Energy Monitor croient que les activités de forage pétrolier au Canada et aux États-Unis menacent les efforts en ce sens.

« La décision que nous prenons aura un impact, non seulement sur nos enfants, mais sur leurs enfants, car ces investissements durent très longtemps. » Ted Nace espère que le Canada changera de cap. « Le dicton dit : “quand vous êtes dans un trou, arrêtez de creuser”. »

L’Association canadienne de pipelines d’énergie n’a pas souhaité commenter le rapport.

Avec des informations d'Anaïs Elboujdaïni

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