Québec permet à Métaux BlackRock de construire son usine à La Baie

Un plan de l'usine de Métaux BlackRock
Photo : Courtoisie / Métaux BlackRock
Métaux BlackRock franchit un pas important en vue de la concrétisation de son usine de deuxième transformation au port de Grande-Anse.
Québec octroie à l’entreprise son certificat d’autorisation lui permettant d’aller de l’avant avec ce projet.
Métaux BlackRock veut également exploiter une mine de ferrovanadium au nord de Chibougamau. L’entreprise a d’ailleurs obtenu les autorisations environnementales nécessaires pour ce projet la semaine dernière.
Le minerai extrait sur le site sera acheminé à Grande-Anse. Il sera raffiné et traité à l’usine de Saguenay avant d’être expédié sur les marchés internationaux.
Ces projets nécessitent des investissements d’environ 1,3milliard de dollars.
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La mairesse de Saguenay, Josée Néron, estime que le projet est important pour l’économie de la région.
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Il s’agit d’un premier projet qui obtient des autorisations environnementales pour la zone industrialo-portuaire (ZIP). Cette zone possède plusieurs atouts, dont un port en eaux profondes.
Le président-directeur général de Promotion Saguenay explique qu’il est toujours plus difficile de convaincre le premier joueur de s’implanter dans le cadre de ce type de développement.
Je pense qu’effectivement, ça va donner une grosse crédibilité au site. Ça va faciliter les démarches quand on va se rendre à l’étranger pour attirer des nouvelles entreprises
, ajoute Patrick Bérubé.
La Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord est satisfaite et souhaite maintenant que cela profitera à l’économie de toute la région.
Il y a un comité de maximisation qui est en place en lien avec Métaux BlackRock et on va être les gardiens de la maximisation des retombées au Saguenay-Lac-Saint-Jean
, soutient la directrice générale Sandra Rossignol.
Décision hâtive selon la Coalition Fjord
Pour sa part, la Coalition Fjord estime que la décision du gouvernement est précipitée.
Dans le rapport du BAPE, il y a plusieurs flous qui persistent de la part de l’entreprise, entre autres, la gestion de ses matières résiduelles qui sont des matières dangereuses et le bruit autour du même secteur
, énumère Adrien Guibert-Barthez.
La prochaine étape pour l’entreprise sera de boucler le financement. BlackRock souhaite y parvenir dans les prochaines semaines.
Le gouvernement du Québec avait annoncé une aide financière de 185 millions de dollars à l’entreprise en août 2018.