Un homme de 91 ans apprend qu'il a le cancer, puis découvre qu'il s'agit d'une erreur

Après son retour à la maison, Phil Robinson, 91 ans, a annoncé à tous ceux qui lui ont dit au revoir qu’il était toujours en vie.
Photo : Radio-Canada / Jeff Stapleton
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Lorsque des médecins ont annoncé à Phil Robinson que son cancer s'était propagé à ses poumons et qu'il ne lui restait que quelques semaines à vivre, il a fait ses adieux à ses proches et s'est préparé à mourir, jusqu'au jour où les médecins lui ont dit qu'il n'en était rien et qu'il pouvait rentrer à la maison.
« Je ne sais vraiment pas comment gérer ça du tout, affirme l’homme de 91 ans. Je ne pense pas que la plupart des gens aient cette chance. »
Le 20 mars dernier, M. Robinson s’est rendu à l'Hôpital Saint-Boniface pour des problèmes respiratoires. Après plusieurs tests, le médecin a diagnostiqué une pneumonie.
Cependant, le lendemain matin, un médecin lui a rendu visite pour lui annoncer une mauvaise nouvelle : les résultats d'un examen semblaient indiquer que le cancer du cou qu’il avait contracté neuf ans auparavant et pour lequel il avait reçu des traitements de chimiothérapie s'était propagé à sa poitrine.
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« Le médecin a dit qu'il me restait deux à trois semaines à vivre », raconte-t-il.
Au cours des semaines suivantes, tous les amis et les membres de la famille de Phil Robinson se sont succédé à son chevet pour lui dire au revoir. L'aumônier de l'hôpital lui a rendu visite. Il a même demandé à parler à l'équipe de l'aide médicale à mourir.
Comme il fallait un diagnostic définitif de cancer pour pouvoir bénéficier de l'aide médicale à mourir, M. Robinson a opté pour une dernière radiographie.
« Mon médecin est revenu et il a dit qu’il y avait un petit problème. On avait fait une erreur et je n’avais pas de cancer », se souvient-il.
Phil Robinson est retourné à la maison le 8 avril.
Selon le sommaire de congé de l'hôpital, le deuxième examen a montré que les signes de l'infection que l'on croyait à l'origine être un cancer avaient disparu.
J’aimerais que quelqu’un puisse me dire comment gérer cette situation.
Un porte-parole de l'Office régional de la santé de Winnipeg n'était pas en mesure d'en dire davantage sur la situation de M. Robinson pour des raisons de confidentialité et parce qu'aucun rapport d'incident critique n'avait été déposé.
Phil Robinson espère que l'organisme CancerCare pourra l’aider à comprendre ce qui s’est passé à l’hôpital.
À la maison dans l'incertitude
Après son retour à la maison, M. Robinson a commencé à annoncer à tous ceux qui lui avaient dit au revoir qu’il était toujours en vie.
La situation n'est pas sans perturber quelque peu le nonagénaire, surtout quand il est seul avec ses pensées. Au cours de sa vie, il a perdu deux femmes, deux frères et sœurs et deux de ses trois enfants, morts du cancer.
Phil Robinson a participé à la Seconde Guerre mondiale à l’âge de 16 ans. Après la guerre, il a quitté Norwich, en Angleterre, pour rejoindre l'armée canadienne et combattre durant la guerre de Corée.
« J'accepte le fait que je ne suis pas mort, mais maintenant, j'ai peur de tomber malade et que tout le monde dise qu’il m’a déjà dit au revoir », affirme-t-il.