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Compressions en sciences infirmières : une mauvaise nouvelle pour la formation des étudiants

Les mains d'une infirmière, avec des gants verts, qui tient de la gaze

La formation clinique représente des défis de financement particuliers, selon le recteur de l'Université de Moncton.

Photo : Radio-Canada / Julie Tremblay

Anaïs Brasier
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Une partie importante des coupes annoncées par le gouvernement Higgs lors du dépôt du budget de l'Éducation postsecondaire servait à appuyer la formation clinique, « une composante importante de l'enseignement des sciences infirmières », déplorent l'Université de Moncton et l'Université du Nouveau-Brunswick, dans une sortie conjointe dans les médias.

Un communiqué a d’abord été publié vendredi matin, mais plus tard en après-midi, le recteur et vice-chancelier par intérim de l’Université de Moncton, Jacques Paul Couturier, a répondu aux questions des médias. Il réagissait à l’annonce du gouvernement qui, mercredi, a fait savoir qu’il compte couper près de neuf millions de dollars en sciences infirmières à son université ainsi qu'à l’Université du Nouveau-Brunswick.

Selon le ministre de l’Éducation postsecondaire, Trevor Holder, cette compression budgétaire est justifiée par le faible nombre d’inscriptions, alors que le programme vise à financer les places supplémentaires en sciences infirmières.

Jacques Paul Couturier l’admet : « Au cours des dernières années, on n’a pas atteint le niveau d’inscriptions attendu ». Il rappelle toutefois que l’entente, conclue avec le gouvernement en 2005, ne se limite pas au financement des places supplémentaires.

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— Une citation de  Jacques Paul Couturier, recteur et vice-chancelier par intérim de l’Université de Moncton
Le recteur de l'Université de Moncton, Jacques Paul Couturier, répondant aux questions des médias.
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Le recteur de l'Université de Moncton, Jacques Paul Couturier, déplore les compressions du gouvernement du Nouveau-Brunswick en sciences infirmières.

Photo : Radio-Canada

Une formation de 12 000 $

Toujours selon Jacques Paul Couturier, la formation en sciences infirmières coûte bien plus cher que la formation d’un étudiant dans une autre discipline. Le coût est d’environ 12 000 $ par étudiant, assure-t-il.

Le financement du gouvernement permettait aux deux universités d’absorber ces frais. Pour l’année 2019-2020, l’Université de Moncton pensait recevoir 1,5 million de dollars de la part de la province. On se retrouve sans cet argent, donc nous, en tant qu’université, nous devrons réexaminer nos perspectives en sciences infirmières.

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— Une citation de  Jacques Paul Couturier, recteur et vice-chancelier par intérim de l’Université de Moncton
Deux étudiantes en science infirmières dans une classe de l'Université de Moncton
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Le gouvernement supprime le financement des places supplémentaires en sciences infirmières à l'Université de Moncton et à UNB.

Photo : Radio-Canada

Présentement, l’Université de Moncton est en mesure d’accueillir un peu plus d’une centaine d’étudiants en sciences infirmières chaque année.

Une plus petite part de tarte pour les efforts de recrutement

Trevor Holder a également annoncé mercredi que le gouvernement a prévu 2,4 millions de dollars pour l’élaboration d’une stratégie pour le recrutement d’infirmières.

Selon Jacques Paul Couturier, cette enveloppe est moindre que celle consacrée aux universités auparavant. Mais surtout, il se pourrait que plus d’acteurs qu’avant doivent se partager ce montant. Selon ce qui a été annoncé par le ministre, il y aura les universités et bon nombre d’autres acteurs autour de la table.

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— Une citation de  Jacques Paul Couturier, recteur et vice-chancelier par intérim de l’Université de Moncton

Jacques Paul Couturier tient d’ailleurs à rappeler que l’Université de Moncton fait les efforts nécessaires en matière de recrutement. Selon lui, les niveaux d’inscriptions sous les attentes sont dus à différents facteurs, dont la démographie, l’environnement, mais aussi des facteurs ponctuels comme l’examen NCLEX qui ont constitué des désincitatifs à l’inscription en sciences infirmières.

Quoi qu’il en soit, le recteur de l’Université de Moncton doute fortement que l’annonce faite par le gouvernement mercredi aidera à répondre au défi de la pénurie de main-d’oeuvre infirmière au Nouveau-Brunswick.

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