Salon du livre : quel impact pour les auteurs?

Le Salon du livre de Québec se tient du 10 au 14 avril 2019.
Photo : Radio-Canada / Alice Chiche
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Environ 1200 auteurs passeront par le Salon international du livre de Québec (SILQ) cette année. Certains sont des habitués et pour d'autres, c'est une première. Pour tous, cela représente en tout cas une vitrine unique et un moment privilégié avec les lecteurs.
Pour Patrick Blay, qui a lancé son tout premier livre en février, Owhara, le dernier chaman rêveur, le Salon du livre de Québec est un incontournable.
« C'est sûr parce que là, ça nous permet de rencontrer nos lecteurs ou futurs lecteurs, de leur montrer c'est quoi notre univers, de leur permettre de jeter un oeil aux livres et nous poser des questions. »
On parle directement avec les gens, ça aide à motiver et à poursuivre le deuxième tome, le troisième.
Plus qu’une séance de signatures
Pour les bédéistes Freg et Makina de La bande à Smikee, ces moments au Salon du livre sont bien plus qu'une séance de signatures. Ils vont jusqu'à influencer leur travail.
« Dans notre cas, on fait un petit carton avec le personnage qu'ils choisissent et un petit message personnalisé. Ce qui est intéressant, c'est qu'on peut savoir quels personnages leur sont le plus chers », dit Freg.
« Je suis en train de faire ce personnage qui est Franki. À l'origine, c'était un serveur dans le restaurant de Dracula. Il n’avait pas d’importance, mais je l'ai tellement dessiné et je le dessine encore qu'il a fait la page couverture du cinquième tome », poursuit-il.

Le Salon du livre de Québec se tient du 10 au 14 avril 2019.
Photo : Radio-Canada / Alice Chiche
L'auteure Dominique Payette souhaite quant à elle ouvrir le débat avec le public après le lancement de son essai Les brutes et la punaise qui se penche sur le phénomène et les impacts des radios d’opinion.
« Il n’y a pas de meilleur endroit que d'accueillir au fond des personnes qui ont envie de lire ou qui ont déjà lu ou qui vont en débattre ou en discuter et pour moi, c'est l'endroit idéal pour faire ça, ce qui est l'objectif poursuivi. »
De bonnes affaires
Selon la directrice des communications du SILQ, Johanne Mongeau, l’événement, qui attire des dizaines de milliers de lecteurs chaque année, a un impact important sur les ventes de livres pour les maisons d’édition.
« Ça a un impact parce que s’il n’y en avait pas ou si c'était négatif, les éditeurs ne reviendraient plus. Parce que ça leur coûte de l'argent, alors il faut qu'ils fassent leurs frais. »
Pour certains lecteurs en tout cas, voir les livres dans un autre contexte que dans les librairies revêt certainement un attrait particulier.
« C'est toujours plus le fun de voir les livres qui sortent ici que ceux en librairie qui sont tout le temps perdus dans des catégories. [...] Ça aide quand l'auteur est là pour le présenter, sinon, on se perd un peu dans les millions de livres qu'il y a », dit une lectrice, Stéphanie Keayes.
Le SILQ se déroule jusqu'à dimanche au Centre des congrès de Québec.
Avec les informations de Claudia Genel