Aider les entreprises en démarrage à convaincre les investisseurs
Ilias Benjelloun, de Desjardins LAB
Photo : Radio-Canada / Gabrielle Thibault-Delorme
Présenter son idée devant un public et le convaincre de mettre la main dans son portefeuille, voilà le défi que rencontrent toutes les entreprises en développement. Et c'est à ce problème qu'a voulu répondre un atelier du Web à Québec (WAQ).
Texte : Gabrielle Thibault-Delorme / Un partenariat de Radio-Canada
Pour deux participantes, il s’agissait de la première fois qu’elles présentaient leurs idées d’applications à un public. Et avant l’atelier, la nervosité était palpable.
Marie Daniel, qui fait partie de la délégation française invitée eu WAQ, et Angéline Peyregne, récemment immigrée au Québec de la France, se sont jointes à quatre autres participants à l’heure du dîner. Tour à tour, ils ont présenté leurs idées, ont reçu des trucs et astuces et, pour certains, ont suscité l’intérêt d’investisseurs potentiels.
La recette gagnante
Dirigeant l’atelier, Ilias Benjelloun, de Desjardins LAB, présentait les ingrédients essentiels d’une bonne présentation, soit :
- Soulever un problème
- Y présenter une solution
- Montrer comment sa solution est unique
- Terminer en posant une question ou en demandant un conseil
« L’ordre de la présentation est différent selon les forces et les faiblesses de chacun », précise-t-il. Mais l’essentiel, pour lui, « c’est de mettre l’équipe (l’humain), en valeur. »
« Il n’y a pas un investisseur qui investit dans une "compagnie". Ils investissent dans l’humain. »
Selon lui, malgré les accélérateurs et le mentorat offerts aux entreprises en développement, peu de gens sont prêts lorsque vient le temps de présenter leur projet. « Il faut pratiquer 100 fois pour être bon », ajoute-t-il.
Et souvent, ce n’est pas la qualité de l’idée qui fait défaut, mais la confiance. Souvent, remarque-t-il, les gens, surtout les femmes, ont tendance à minimiser leur idée, à se sentir comme des imposteurs. De plus, l’ambition n’est pas toujours au rendez-vous.
« Les entreprises se limitent souvent au marché québécois. Le marché est là où tu veux aller », dit-il.
Prendre confiance
Mais le jeu en vaut la chandelle. « C’était la première fois que j’entendais le nom de ma compagnie dans la bouche de quelqu’un d’autre », s’est réjouie Angéline, qui a créé une application d’abonnement à des livres numériques. « Et le retour positif m’a confirmé le potentiel de ma compagnie », dit celle qui a récolté bon nombre de cartes professionnelles à la suite de sa présentation.
« Présenter, c’est mettre le pied dans la porte », résume M. Benjelloun.