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Une mère autochtone dénonce le transfert de sa fille autiste vers une autre école

Une femme autochtone portant des lunettes pleure, coiffée d'un chignon.

Jeannelle Mandes déplore le fait que sa fille « ne soit plus la bienvenue à l’École Jack Mackenzie en raison de crises d’agressivité ».

Photo : Radio-Canada

Leïla Jolin-Dahel
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La mère d'une fillette autochtone atteinte d'un trouble du spectre de l'autisme dénonce le fait que l'école que fréquente sa fille lui demande de la transférer dans un autre établissement.

C’est en larmes que Jeannelle Mandes s’est adressée aux médias, lors d’une conférence de presse tenue jeudi par la Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN), à l'Université des Premières Nations du Canada, à Regina.

La jeune femme dénonce le fait que sa fille Sharlize, âgée de 10 ans, « ne soit plus la bienvenue à l’École Jack-Mackenzie en raison de crises d’agressivité ».

« Ils ont dit que, si je ne me plie pas à leur offre d’envoyer ma fille dans une autre école, elle obtiendra alors le statut d’exclusion médicale. Cela signifie qu’elle n’aura aucune instruction tant qu’elle ne sera pas à même de se "comporter adéquatement" », explique-t-elle, en qualifiant cette situation de déplorable.

Elle ajoute que, si sa fille est transférée dans un autre établissement scolaire, cela fera la troisième école qu'elle fréquente en deux ans.

«  »

— Une citation de  Jeannelle Mandes, mère d’une fille autochtone atteinte d’autisme

Elle se demande si la nouvelle école « ne fera pas la même chose à l’avenir pour les mêmes raisons ».

La Division des écoles publiques de Regina réagit

Contactée par Radio-Canada, la Division des écoles publiques de Regina a refusé d’accorder une entrevue, en déclarant qu’elle n’était pas autorisée à commenter les dossiers des élèves.

Dans un courriel, elle explique toutefois disposer d’une équipe de professionnels qui travaillent directement avec les élèves et les familles, pour élaborer des plans d’apprentissage répondant spécifiquement aux besoins de chaque élève.

« De temps à autre, au fur et à mesure que ces nécessités évoluent ou sont définies, on peut mieux répondre aux besoins des élèves dans une autre école publique de Regina. Tous les changements proposés au sujet de l'école fréquentée par les élèves sont présentés aux parents et discutés avec eux lors de réunions », est-il écrit.

La Division scolaire ajoute qu’elle tente d’éviter tout transfert inutile pour un élève, mais qu’il arrive de temps en temps, notamment cette année avec un programme destiné aux élèves autistes, de déplacer les élèves vers un « emplacement plus approprié disposant de meilleures installations pour répondre aux besoins des élèves ».

Le gouvernement provincial a prévu une augmentation de 700 000 $ dans la prestation de financement individualisé pour l'autisme dans le budget 2019-2020.

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