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Près de 3500 postes d'enseignants éliminés en Ontario d'ici quatre ans

Une enseignante écrit au tableau

Une enseignante écrit des formulaire mathématiques au tableau

Photo : iStock

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le gouvernement de Doug Ford prévoit sabrer 3475 postes d'enseignants dans la province d'ici 2022-2023, révèle un document interne obtenu par les médias.

Ces abolitions de postes liées à une augmentation du nombre d'élèves par classe de la 4e à la 12e année permettraient au gouvernement d'épargner 292 millions de dollars annuellement d'ici quatre ans.

Le document gouvernemental précise que ces coupes doivent se faire par l'intermédiaire de départs volontaires et à la retraite.

Les conservateurs ont toujours affirmé qu'aucun enseignant ne perdrait son emploi. Les critiques accusent le gouvernement de jouer sur les mots.

La ministre en mêlée de presse.
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La ministre de l'Éducation, Lisa Thompson.

Photo : Radio-Canada / Dean Gariépy

De plus grosses classes

Selon la réforme dévoilée le mois dernier par la ministre de l'Éducation, Lisa Thompson, la taille des classes doit rester la même de la maternelle à la 3e année, mais le nombre moyen d'élèves par classe augmenterait de 1 de la 4e à la 8e année, et de 6 (pour un total de 28 élèves) de la 9e à la 12e année.

Avec ces compressions, le gouvernement progressiste-conservateur envisage économiser 292 M$ par année dès 2022-2023.

« Néfaste » à l'apprentissage

Rémi Sabourin répond aux questions d'un journaliste dans son bureau.
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Rémi Sabourin, président de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens.

Photo : Radio-Canada

À lui seul, le Conseil scolaire public anglais de Toronto estime qu'il perdra 1000 postes d'enseignants.

Du côté des écoles francophones, 300 postes doivent disparaître, dénonce le président de l'Association des enseignants franco-ontariens (AEFO), Rémi Sabourin. Selon lui, ces suppressions auront un effet néfaste.

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— Une citation de  Rémi Sabourin, président de l'AEFO

Selon M. Sabourin, même si ce n’était qu'un ou deux enseignants par école franco-ontarienne, cela se traduirait par une réduction de l'offre de cours optionnels. Le risque, soutient-il, est de voir encore plus de francophones poursuivre leurs études dans des écoles anglaises qui offrent une panoplie de cours facultatifs.

Pour lui, la survie même de certaines petites écoles françaises en région est en péril.

Un homme qui parle à un podium
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Jean Lemay, le président de l'Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques

Photo : AFOCSC

L'Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques abonde dans le même sens. Les élèves vont vouloir avoir ces choix de cours là et vont se diriger vers des écoles plus grandes, plus grosses, et nécessairement des écoles anglophones, explique Jean Lemay, de l'Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques.

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— Une citation de  Jean Lemay, Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques

De son côté, le président de la Commission nationale des parents francophones, Louis Kdouh, qui est aussi enseignant et père de trois enfants, dit que les compressions du gouvernement Ford l'inquiètent énormément. Il craint particulièrement que les élèves qui ont des besoins spéciaux en fassent les frais, les enseignants ayant moins de temps à consacrer à chaque élève dans une plus grosse classe.

Même son de cloche de la part de la députée du NPD, Marit Stiles, qui accuse les conservateurs de miner l'apprentissage des élèves en les entassant dans les écoles.

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— Une citation de  Marit Stiles, porte-parole du NPD en matière d'éducation

Les différents syndicats d'enseignants en Ontario organisent un rassemblement samedi devant l'Assemblée législative à Toronto pour protester contre les compressions du gouvernement Ford.

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