De « l’architecture franco-ontarienne » : la Place des Arts de Sudbury dévoile son design

L’acier Corten a été choisi pour capter la couleur des minerais nord-ontariens.
Photo : Place des Arts
Plus d'une centaine de membres de la communauté se sont réunis dans l'atrium de l'École McEwen d'architecture pour assister au dévoilement du design de la Place des Arts, qui ouvrira ses portes dans 18 mois. L'édifice de 30 M$ habitera 8 organismes culturels francophones au centre-ville de la Ville du nickel.
En février 2017, le Regroupement des organismes culturels de Sudbury (ROCS) avait dévoilé une maquette réalisée par les étudiants de l’école d'architecture. Toutefois, cette conception est maintenant caduque.
Le nouveau plan d’un peu plus de 3700 mètres carrés est considérablement plus petit que le précédent, prévu à plus de 5500 mètres carrés.
Toutefois, le porte-parole de la Place des Arts Stéphane Gauthier soutient qu’aucune installation n’a été laissée de côté.
À notre grand bonheur et soulagement, ça ne compromet en rien le programme
, dit-il. Ce que les architectes nous ont invités à faire, c’est de faire travailler les espaces plus fort. Nous avons examiné les horaires et le temps d’utilisation pour faire des jumelages pour contrôler les coûts dans un marché en fluctuation.
Les installations de la Place des Arts :
- une salle de spectacle
- un studio multifonctionnel
- un centre artistique de la petite enfance
- une zone jeunesse
- une galerie d’art
- un bistro avec scène et terrasse
- une boutique-librairie
- des espaces de bureau
M. Gauthier explique, à titre d’exemple, que l’espace extérieur de la garderie, qui servira de terrain de jeu le jour, servira aussi de terrasse le soir, où les gens pourront prendre un verre.
Un design « audacieux », dit la Place des Arts
Selon le porte-parole, le design a été pensé de manière à représenter la géographie nord-ontarienne ainsi que la culture francophone.
Nous voulions que le design soit emblématique. Nous avons même parlé d’architecture franco-ontarienne
, explique M. Gauthier.
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Le design met de l’avant un édifice majoritairement en verre, orné d’acier Corten, un alliage qui a été développé pour résister aux intempéries sans avoir à être peint.
En l’espace de six mois, la surface s’oxyde, lui donnant une teinte brun-orangé.
Cette patine unique protège le matériau et le rend durable et résistant
, a indiqué M. Gauthier.
« »
Le matériau tente aussi de capter la couleur des minerais nord-ontariens, ajoute-t-il.
L’idée est venue de l’architecte franco-sudburois Louis Bélanger du consortium Yallowega Bélanger Salach Architecture, explique M. Gauthier.
La construction de l’édifice commencera dès que le sol dégèlera.
Une forte présence politique
Parmi la foule comptaient plusieurs représentants politiques : les néodémocrates Jamie West et France Gélinas, les libéraux Paul Lefebvre et Marc Serré ainsi la ministre conservatrice des Affaires francophones, Caroline Mulroney.
Nous assistons à la naissance d’une nouvelle institution phare de la communauté franco-ontarienne
, a déclaré Mme Mulroney. Notre gouvernement est fier de soutenir cette initiative qui aura de nombreuses retombées positives pour la communauté francophone de Sudbury.
Notre secteur des arts et de la culture continue à grandir et les gens du Nord de l’Ontario ont de quoi être fier
, a déclaré le maire du Grand Sudbury, Brian Bigger, dans la langue de Molière.