À l'Assemblée législative, on doit se cacher les bras

Palais législatif de Victoria
Photo : Radio-Canada / Denis Dosmann
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une controverse sur la façon de s'habiller fait débat à l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique, depuis que le sergent d'armes a demandé à des femmes membres du personnel et à des journalistes de couvrir leurs bras dans les couloirs de la législature.
Au moins trois employées du gouvernement néo-démocrate ont déclaré que le bureau du sergent d'armes leur avait récemment indiqué qu'il était illégal de porter des vêtements à manches courtes et qu'elles devraient se couvrir.
D'après le sergent d'armes par intérim, Randy Ennis, son équipe ne fait qu’appliquer le règlement (de 1980) en matière de bonne tenue à la législature.
En désaccord avec cette demande, certaines journalistes sont venues travailler avec des manches courtes, jeudi. Selon Shannon Waters, reporter parlementaire à BC Today, elle et ses collègues se présentent toujours de façon professionnelle. Elle souhaite que les femmes soient incluses dans une mise à jour du code vestimentaire.
Le code a été choisi avant que les femmes intègrent l’Assemblée législative et personne ne s’est donné la peine d’examiner attentivement ce que les femmes devraient porter et d’énoncer précisément les règles.
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Pas d’épaules nues
À la suite de cette protestation, le président de la législature, Darryl Plecas, a envoyé une lettre à tous les membres de l'Assemblée et aux journalistes pour clarifier quelles tenues sont acceptables pendant les sessions parlementaires.
Dans son approche dite « non sexiste », la législature considère que les femmes et les hommes doivent se couvrir les épaules.
M. Plecas précise que les femmes ne sont pas obligées de se munir d’une veste, mais qu’elles doivent porter un tailleur, une robe à manches, ou une jupe avec un pull ou un chemisier. Les hommes doivent porter une chemise à cravate ainsi qu’une veste de costume, selon M. Plecas.
Les vêtements traditionnels, autochtones ou religieux sont les bienvenus, dit-il, en affirmant qu'il s'engage à déterminer si une mise à jour du code vestimentaire est nécessaire prochainement.
Les réseaux sociaux retroussent les manches
Par ailleurs, la protestation des journalistes a trouvé un soutien sur les réseaux sociaux grâce au mot-clique #barearms (bras nus).