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La nouvelle administratrice de la Francophonie, Catherine Cano, veut imposer de la rigueur

Catherine Cano en réunion.

Catherine Cano souhaite que les ressources de l'OIF soient mieux gérées.

Photo : Radio-Canada

La Presse canadienne
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La prochaine administratrice de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la Québécoise Catherine Cano, souhaite imposer « la plus grande rigueur » à l'organisation, « qui est redevable aux États ».

« Mon objectif, c'est d'utiliser chaque dollar et de l'investir dans des programmes importants de développement », a-t-elle déclaré en conférence de presse à Montréal, mercredi après-midi, aux côtés de la ministre fédérale de la Francophonie, Mélanie Joly, et de son homologue du Québec, Nadine Girault.

« On va s'assurer que nos programmes aient de plus en plus d'impact, c'est important si on veut faire une différence. »

Mme Cano, qui entrera en poste en avril, a énoncé ses priorités, dont font partie la rigueur, la transparence et l'efficacité. Ce sont des termes qui sont revenus souvent dans la foulée du règne controversé de l'ex-secrétaire générale québécoise Michaëlle Jean, critiquée pour sa gestion des fonds.

L'OIF ne tente pas pour autant de se distancier de l'époque de Mme Jean, a-t-on assuré.

« Ça fait partie d'un processus que toutes les organisations font de plus en plus », a expliqué Mme Cano.

« Ce qu'on voit à l'Organisation internationale de la Francophonie, on le voit à l'ONU aussi. Il y a une demande de la part de tous les États membres d'avoir accès à plus de transparence et d'avoir de meilleurs processus de gestion », a ajouté la ministre Joly.

Catherine Cano n'a d'ailleurs pas voulu donner son avis sur la gouvernance de Michaëlle Jean, qui a dû céder sa place à la Rwandaise Louise Mushikiwabo en janvier.

« Je n'ai pas de commentaire sur son règne autrement qu'il y a des choses qui ont été faites, et j'ai pas une évaluation à suggérer et à proposer », a-t-elle indiqué.

Catherine Cano dirigeait jusqu'à tout récemment le réseau CPAC. Cette journaliste de formation a aussi occupé plusieurs postes de direction à Radio-Canada et à Al-Jazeera English. Elle avait aussi fait brièvement incursion en politique dans les années 1980, lorsqu'elle a été attachée de presse pour l'ancien premier ministre libéral John Turner.

Une autre Québécoise à l'OIF

Les ministres Joly et Girault ne cachaient pas leur joie d'avoir une Québécoise dans les hautes sphères de l'organisation internationale.

Le Canada avait subi un revers en octobre dernier, lors du Sommet de la Francophonie à Erevan. Michaëlle Jean avait tenté d'obtenir un deuxième mandat à la tête de l'organisation, mais les membres de l'OIF avaient préféré la candidate rwandaise Louise Mushikiwabo.

Le Canada avait appuyé Mme Jean jusqu'à la dernière minute, lorsqu'il est devenu évident qu'une vaste majorité de pays préférait son opposante.

Mme Cano ne pense pas que l'organisation gardera des cicatrices de ces événements. « Ce qui est important, c'est la mission de l'organisation, a-elle fait valoir. Je ne crois pas qu'il y a un risque à ce niveau-là. »

La prochaine administratrice de l'OIF a dit par ailleurs qu'elle s'entendait très bien avec la nouvelle secrétaire générale. « On s'entend vraiment très, très bien. On a une connexion depuis le départ, assez spéciale, et je sais qu'on va faire des belles choses », a-t-elle conclu.

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