La première astronaute canadienne incite les femmes à se tourner vers les sciences

L'astronaute Roberta Bondar en 1992 (archives).
Photo : ASC
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Plus de 500 de personnes étaient présentes mardi soir à Saskatoon pour entendre Roberta Bondar, la première astronaute du Canada et la première neurologiste du monde à avoir pratiqué son art dans l'espace. La scientifique a pris la parole au Convocation Hall de l'Université de la Saskatchewan.
Lors de sa conférence, l’ex-astronaute a interpellé le public à partir de photographies de ses voyages et de son enfance sur la façon d’avoir un comportement plus responsable pour la planète.
Roberta Bondar a souligné l’importance d’avoir plus de jeunes femmes engagées au sein des sphères scientifiques, malgré les inégalités qui persistent a-t-elle rappelé.
C'est très important d'avoir toutes les ressources du Canada [pour] les femmes, les hommes, les jeunes filles. C'est très important pour moi d'avoir la possibilité, l'opportunité d'expliquer les choses en science, en art pour avoir un monde très différent.
En janvier 1992, la Dre Bondar a tourné en orbite autour de la Terre 129 fois en 8 jours, 1 heure et 14 minutes à l’intérieur de la navette spatiale Discovery.
La Canadienne, originaire de Sault-Sainte-Marie, en Ontario, y effectuait diverses expériences dans le laboratoire spatial et dans le compartiment intermédiaire de la navette.
Vingt-sept ans plus tard, elle prend part à la série de conférences intitulée Women in science (WinS) pour augmenter la représentation des femmes dans le domaine des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM).
La conférence est organisée par le Centre d'étude de la politique, de la science et de l'innovation (CSIP) et l’École d’études supérieures en politiques publiques Johnson-Shoyama, de l’Université de la Saskatchewan.
Grâce à ces tribunes, nous pouvons inspirer la prochaine génération de femmes (...) et augmenter la représentation des femmes dans les domaines des STIM.
D'ailleurs, le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique et ministre responsable de Diversification de l’économie de l’Ouest canadien, Navdeep Bains, a annoncé un investissement de 30 000 $ pour appuyer deux conférences « Femmes en STIM » organisées par le CSIP de l’École d’études supérieures en politiques publiques Johnson-Shoyama, de l'Université de la Saskatchewan.
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L'astronaute Christina Koch (centre) et ses collègues Nick Hague (gauche) et Anne McClain (droite).
Photo : NASA
L’ex-astronaute canadienne Roberta Bondar considère la décision de la NASA comme un signal d’alarme
, a-t-elle spécifié sur les ondes de l’émission Saskatoon Morning, de CBC.
Toutefois, elle n'est pas être surprise.
Il y a plusieurs années, une femme faisant partie du programme d’astronaute de la NASA lui avait raconté que des employés de la NASA avaient arrêté de produire des combinaisons spatiales adaptées aux femmes.
C’était il y a plusieurs années. Donc, rien n’a changé
, a-t-elle déclaré.
La NASA dit faire de son mieux pour prévoir les tailles de combinaisons dont aura besoin chaque astronaute, en fonction de la taille avec laquelle il s'est entraîné (...) Mais la taille peut évoluer quand ils sont en orbite, en raison des changements que la vie en micropesanteur peut provoquer dans le corps
, a répondu Brandi Dean, la porte-parole de l'agence spatiale.
Avec les informations de l'Agence France-Presse