Lock-out à l'ABI : le syndicat dépose une contre-offre à la direction

Le Syndicat des métallos a présenté aux médias la contre-proposition qu'il a soumise à l'employeur jeudi matin.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Radio-Canada a appris que le Syndicat des métallos vient tout juste de déposer une contre-offre à Alcoa dans le dossier du conflit de travail à l'Aluminerie de Bécancour inc. (ABI).
Cette proposition survient dix jours après que les travailleurs de l'ABI ont rejeté à 82 % une offre globale d'Alcoa.
Le Syndicat espère ramener les deux parties à la table de négociation pour obtenir une convention collective et un protocole de retour au travail qui seraient négociés. On a voulu tendre la main à l’employeur
, a expliqué en conférence de presse le président de la section locale 9700 des Métallos, Clément Masse.
Des concessions sur le régime de retraite
La contre-offre déposée par le Syndicat prévoit l’abandon du régime de retraite à prestations déterminées. Le Syndicat propose de mettre en place un régime de retraite à financement salarial, une solution qui avait été mise de l’avant par l’employeur.
Il s’agit d’une concession immense
, estime Clément Masse, qui croit que la contre-proposition déposée jeudi comporte plusieurs importants compromis de la part du Syndicat.
La suppression par attrition de 103 postes fait aussi partie de la contre-proposition syndicale, qui tient cependant à ce que l’ancienneté soit respectée dans le processus.
En ce qui concerne les salaires, la contre-proposition s’inspire des augmentations proposées par l’employeur en les étalant sur huit années de contrat.
Un retour à la table des négociations souhaité
Nous lançons maintenant un appel aux actionnaires : donnez le mandat de conclure une entente négociée
, a souligné l’adjoint au directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.
La direction d'Alcoa a dit vouloir consulter la contre-proposition déposée jeudi avant d'émettre des commentaires.
Le lock-out à l’ABI a franchi en mars la barre des 14 mois de conflit.