Une nouvelle étape est franchie pour une consultation sur les circulaires à Montréal

La pétition en ligne qui demande d'amender le règlement sur la distribution des circulaires doit obtenir 15 000 signatures pour des consultations publiques soient lancées.
Photo : Radio-Canada / Martin Thibault
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une consultation publique devrait être mise sur pied par la Ville de Montréal concernant le contrôle des circulaires qui sont livrées aux résidences des citoyens.
La pétition électronique qui est hébergée sur le site de la Ville afin de restreindre la distribution de sacs publicitaires a en effet franchi une nouvelle étape aujourd’hui, lorsqu'elle a dépassé le cap des 15 000 signatures.
Pour donner lieu à une consultation publique, une pétition doit recueillir au minimum un tel nombre d’appuis. La pétition a été déposée le 25 février et mise en ligne le 13 mars, et ce, pour une durée de 90 jours.
Son auteur, Charles Montpetit, est ravi de voir que l'objectif a été atteint en moins d'une semaine.
« Je crois que ça va indiquer aux élus qu’ils doivent donner suite à ce genre de soulèvement populaire et donc que la consultation ne va pas juste parler dans le vide. Quand ça va être tenu, les recommandations qui vont en résulter vont devoir être écoutées par les élus », a-t-il déclaré.
Les demandes
Les signataires de la pétition demandent que les circulaires soient déposées uniquement sur les propriétés qui affichent le logo qui les autorise plutôt que l'inverse comme actuellement.
Ils demandent aussi de remplacer le sac de plastique des circulaires par un emballage qui n'a pas à être séparé du contenu pour être recyclé.
De plus, ils réclament qu’une amende soit imposée lorsqu’une infraction sera commise à l’endroit d’un éventuel nouveau règlement.
Charles Montpetit a expliqué en février à Radio-Canada les raisons qui le motivaient à forcer la tenue d'une telle consultation publique.
« Non seulement il y a des circulaires qui sont mises à des endroits où il y a pourtant un autocollant qui l'interdit, sur la boîte à lettres, mais en plus, les circulaires sont souvent accrochées aux clôtures ou jetées sur les balcons, alors que le règlement de la Ville dit que ce doit être mis dans la boîte à lettres ou accroché à celle-ci », a-t-il a déclaré.
Des appuis
L'initiative de Charles Montpetit a reçu l’appui public de Greenpeace et d’Équiterre et d’une dizaine d’autres organismes. Le projet vise entre autres de mettre un terme à l’utilisation de « 900 000 sacs de plastique par semaine ».
Le responsable de l'environnement au comité exécutif, Jean-François Parenteau, avait annoncé en novembre que la question de l’impact de la distribution des publisacs allait être abordée dans le cadre de la révision du plan directeur de gestion des matières résiduelles par la commission sur l'eau, l'environnement, le développement durable et les grands parcs, qui doit siéger au cours de l’année 2019.
« Ce qu'on regarde, présentement, c'est de réduire de 50 % [les matières destinées] à l'enfouissement et de réduire à la source les produits qu'on doit traiter », avait expliqué M. Parenteau, ajoutant que « la réflexion est plus large que juste le publisac ».
De son côté, l’entreprise TC Transcontinental, qui distribue le Publisac, avait démontré sa volonté de participer aux audiences de cette consultation publique. Elle juge que son produit est « responsable sur le plan environnemental et apprécié par la très grande majorité des [ménages québécois] ».
Avec la collaboration de Benoît Chapdelaine