Le Bloc québécois pose les briques de ses « nouvelles » fondations

Le nouveau chef du Bloc, Yves-François Blanchet, veut renforcer sa formation en vue des élections de l'automne.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Près de 350 délégués du Bloc québécois sont réunis cette fin de semaine à Sorel-Tracy pour participer au congrès de refondation du parti, qui vise à rediscuter de sa mission, de son programme et de ses statuts.
Des dizaines de propositions ont été élaborées à partir de consultations qui ont été faites en ligne. Les délégués voteront sur celles-ci demain.
Un survol de ces propositions réalisé par Radio-Canada laisse toutefois penser que le Bloc ne repartira pas sur des bases complètement neuves, et que le congrès ne sera que l’occasion de rafraîchir légèrement les vues du parti.
Le Bloc québécois doit l’initiative d’un tel congrès à son Forum jeunesse, qui avait lancé cette idée après tous les déchirements survenus au sein du parti en 2018 et qui avaient culminé avec la démission de la chef Martine Ouellet en juin dernier.
Mme Ouellet avait pris cette décision à la suite d’un vote de confiance où elle n’avait reçu que 32 % d'appuis.
« L'image et la crédibilité [du parti] sont déjà rétablies depuis plusieurs semaines », a affirmé samedi le président national du Bloc québécois, Yves Perron.
De la maturité
Pour le nouveau chef, Yves-François Blanchet, l’assemblée de la fin de semaine est la preuve que le Bloc a gagné en maturité.
« Depuis novembre [moment du lancement de la consultation en ligne], le Bloc québécois a montré qu’il a bien lu son passé récent. Qu’il en a tiré de graves leçons. Qu’il ne peut faire ce pour quoi il existe que dans l’unité », a-t-il déclaré samedi.
Cette unité dont parle M. Blanchet est cependant encore fragile. À preuve, la mise sous tutelle de l’association locale de la région de Châteauguay-Lacolle, dont plusieurs membres disaient vouloir lancer un nouveau parti, plus centré sur la mission indépendantiste.
Le chef du Bloc a également tenté d'interpeler les nombreux jeunes qui se sont mobilisés pour l'environnement en accusant le Canada d'être un pays pétrolier.
« Le Canada est un pays pétrolier. Un Québec plus vert, plus écologiste ne peut exister que s'il est indépendant », a soutenu M. Blanchet en ajoutant que les oléoducs vont continuer de prospérer sans que la province ait véritablement son mot à dire.
Des invités rares
Un représentant du gouvernement de la Catalogne a assisté aux discussions bloquistes, tout comme le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé.
Celui-ci affirme que les péquistes seront aux côtés du parti indépendantiste lors de l'élection fédérale l’automne prochain.
« On est de la même famille politique. On a les mêmes espoirs pour le Québec et on va s’aider. On va s’entraider, on va être unis », assure-t-il.
L'ancien chef du Bloc, Gilles Duceppe, a aussi été de passage au congrès où il a invité le parti à démontrer « de manière concrète » comment « l'option de la souveraineté correspond aux besoins de Québécoises et des Québécois. »
Avec les informations de Michel Marsolais
À lire aussi :
Avec les informations de La Presse canadienne