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Tuerie en Nouvelle-Zélande : choc et incompréhension à la grande mosquée de Québec

Mohammed Labidi

Mohammed Labidi, le président du Centre culturel islamique de Québec

Photo : Radio-Canada

Charles D'Amboise
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les fusillades survenues dans deux mosquées de Nouvelle-Zélande ravivent les souvenirs de l'attentat au Centre culturel islamique de Québec (CCIQ).

« Ça tombe comme un coup de foudre. Ça ravive des douleurs », souligne Mohammed Labidi, ancien président du CCIQ.

« Ça rappelle aussi que les amalgames sont toujours là et que les gens confondent tout. Ils mettent tous les musulmans dans le même sac. Les extrémistes, c’est dans toutes les religions, toutes les sociétés. »

La quarantaine de fidèles présents tôt pour la prière du vendredi étaient ébranlés par le carnage en Nouvelle-Zélande.

« Ça va presque ressembler à ce qu’on a vécu le lendemain du 29 janvier », poursuit M. Labidi.

«  »

— Une citation de  Mohammed Labidi, ancien président du Centre culturel islamique de Québec

Aymen Derbali est maintenant tétraplégique après avoir reçu sept balles le soir de la tuerie de la mosquée de Québec.

« Je suis très attristé et bouleversé. Ça fait remonter en moi ce qu'on a vécu. Il y a beaucoup de similitudes. Le plus difficile, c'est que cette fusillade est inspirée de celle de Québec », lance-t-il.

Aymen Derbali
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Photo : Radio-Canada/Marika Wheeler

Soutien aux victimes

Le Centre culturel islamique de Québec pense déjà à offrir du soutien aux familles des victimes néo-zélandaises.

« On pense à aider nos frères, à envoyer de l’aide aux familles des victimes. Ça sera probablement monétaire. Pour le moment, c’est trop hâtif pour le dire », précise M. Labidi.

Le conseil d’administration du lieu de culte va se réunir à 18 h 30, vendredi soir, pour discuter des moyens de venir en aide à communauté musulmane de Nouvelle-Zélande.

Le président et cofondateur du CCIQ, Boufeldja Benabdallah, a quant à lui souligné l’ironie que la fusillade se soit produite dans une ville nommée Christchurch.

« Ça se traduit comme l’église de Jésus. Elle a sûrement été construite dans [une idée de paix]. Et voilà, elle va accueillir des cercueils pour des musulmans qui priaient. »

Boufeldja Benabdallah réagit aux événements de Christchurch lors d'une mêlée de presse.
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Boufeldja Benabdallah réagit aux évènements de Christchurch

Photo : Radio-Canada / Maria Wheeler

M. Benabdallah affirme que la tragédie ravive un sentiment d’insécurité dans la communauté.

« J’ai fait des appels toute la matinée, dit-il. On va faire tout pour donner l’assurance que la sécurité va être renforcée. »

Il dénonce qu’un sentiment de haine existe encore à Québec. « On continue à nous envoyer des textos et des textes de haine et d’insultes. A contrario, on reçoit beaucoup de lettres d’amour. Ça reste une minorité. »

Surveillance policière

Par ailleurs, la police de Québec souligne que la sécurité a été accrue, vendredi matin, aux abords des différentes mosquées situées sur son territoire à la suite des fusillades en Nouvelle-Zélande.

« Nous allons augmenter notre présence », mentionne Cyndi Paré, porte-parole du corps policier.

Le drapeau du Québec qui se trouve sur la tour principale du Parlement a été mis en berne en signe de solidarité aux victimes de la fusillade.

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