Meurtre de Daphné Huard-Boudreault : les policiers ne seront pas accusés

Daphné Boudreault a été assassinée à Mont-Saint-Hilaire.
Photo : Radio-Canada / Facebook
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Aucune accusation criminelle ne sera déposée contre les policiers à qui l'on reprochait de ne pas avoir protégé adéquatement Daphné Huard-Boudreault, une jeune femme de 18 ans tuée il y a un peu moins de deux ans, à Mont-Saint-Hilaire.
Dans un communiqué transmis lundi midi, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) explique qu'après avoir examiné le rapport produit par le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), il en conclut « que l’analyse de la preuve ne révèle pas la commission d’une infraction criminelle par les policiers de la Régie intermunicipale de police de Richelieu-Saint-Laurent ».
Le DPCP ne commentera pas davantage afin de ne pas nuire à l’équité et à l’intégrité du processus judiciaire, écrit-il, puisque « des accusations ont été portées contre une personne impliquée lors de l’intervention policière et que le dossier est maintenant devant les tribunaux ».
« Lorsque les procédures criminelles seront terminées, un communiqué sera publié résumant les faits survenus lors de cet événement et expliquant les motifs au soutien de la décision du DPCP », conclut-il, précisant que les proches de Daphné Huard-Boudreault ont été informés de sa décision.
L'ex-petit ami de la jeune femme, Anthony Pratte-Lops, a été cité à procès en novembre 2017. Celui-ci devrait normalement débuter le mois prochain au palais de justice de Saint-Hyacinthe.
Daphné Huard-Boudreault a été assassinée le 22 mars 2017 en allant chercher des effets personnels dans l'appartement où elle habitait. La rupture avec Anthony Pratte-Lops était récente et elle avait demandé l'intervention des policiers quelques heures plus tôt en raison du comportement de son ex-petit ami. Or, le meurtre se serait produit avant même que les policiers qui devaient l'accompagner n'arrivent.
Une enquête du BEI avait été mise en place pour évaluer le travail des policiers dans le dossier.
Le gouvernement du Québec a également formé un comité d'examen des décès liés à la violence conjugale à la suite de ce drame.