Le Banc-des-Américains officiellement protégé

Carte du Banc des Américains
Photo : MPO
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La ministre du Revenu national et députée fédérale de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Diane Lebouthillier, confirme que la zone de 1000 kilomètres carrés, au large du Parc national Forillon et de Percé, est désormais une aire marine protégée.
Ce n’était plus qu’une formalité depuis l’annonce du lancement du processus d'implantation, en juin dernier.
Reconnue pour la richesse de sa biodiversité avec la présence de crustacés et de baleines, il s'agit de la première aire marine protégée instaurée dans le cadre de l'entente Canada-Québec pour établir un réseau de ce type de territoire dans la province et dans l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent.
La zone sera aussi protégée de la surpêche et de différentes techniques de capture, comme l'utilisation de chalutiers. D'ailleurs, 10 % des fonds marins seront aussi fermés à certaines activités de pêche. Ainsi, la pêche au homard demeurera permise, mais ce ne sera plus le cas, par exemple, de la pêche au poisson de fond.

Des homards récemment pêchés.
Photo : Radio-Canada / Ann-Édith Daoust
La Société pour la nature et les parcs (SNAP) se réjouit de cette annonce. L’organisme souligne que les nouvelles restrictions réglementaires, qui s’appliqueront dans la zone, notamment celles sur la pêche aux poissons-fourrage qui sert de proie aux espèces carnassières, devraient aider au rétablissement des espèces en péril.
SNAP Québec ajoute que l'aire marine protégée du Banc-des-Américains devient le seul endroit, dans le golfe Saint-Laurent, à interdire de façon permanente toute activité pétrolière et gazière.
Avec cette nouvelle aire marine protégée, près de 2 % du territoire marin est protégé au Québec. SNAP Québec demeure optimiste et croit que les gouvernements fédéral et provincial respecteront la cible internationale d’instaurer 10 % de zones protégées d'ici 2020.
Le Conseil régional de l'environnement du Bas-Saint-Laurent se montre plus inquiet et estime que la progression vers cet objectif se fait à pas de tortue.