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La ministre Bibeau passe à l'Agriculture, MacAulay aux Anciens Combattants

Justin Trudeau et Marie-Claude Bibeau

La nouvelle ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire Marie-Claude Bibeau et Justin Trudeau lors du remaniement ministériel du 1er mars 2019.

Photo : The Canadian Press / Sean Kilpatrick

Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé vendredi des changements mineurs à son gouvernement, en raison de la démission de Jody Wilson-Raybould à titre de ministre des Anciens Combattants, dans la foulée de l'affaire SNC-Lavalin.

Le poste a finalement été confié à Lawrence MacAulay, qui était jusqu'ici ministre de l'Agriculture. Le vétéran député connaît bien le dossier, puisqu'il a déjà été secrétaire d'État aux Anciens Combattants dans le gouvernement Chrétien.

Le député de Cardigan, dans l'Île-du-Prince-Édouard, devient le cinquième ministre des Anciens Combattants du gouvernement Trudeau. Il a aussi été nommé ministre associé à la Défense.

Le ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire qu'il occupait revient à l'actuelle ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau, qui représente la circonscription rurale de Compton-Stanstead, en Estrie.

Mme Bibeau devient la première femme à occuper cette fonction, un accomplissement dont elle s'est dite « très fière » lors d'une conférence de presse subséquente.

Maryam Monsef, députée de Peterborough-Kawartha, hérite pour sa part des fonctions de Mme Bibeau, tout en conservant son poste de ministre des Femmes et de l'Égalité des genres.

Le gouvernement est d'avis que ces fonctions vont de pair, dans la mesure où le soutien qu'il offre désormais aux pays en voie de développement est centré sur les besoins des femmes et des filles.

Les ministres ont été assermentés vendredi matin à Rideau Hall, en présence de la gouverneure générale, Julie Payette, et du premier ministre Trudeau.

Le Cabinet Trudeau compte donc toujours 35 ministres, soit 17 femmes et 18 hommes.

Depuis la démission de Mme Wilson-Raybould, le 12 février, c’est le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, qui était responsable du ministère des Anciens Combattants.

Trudeau évite la presse

Contrairement à ce qu'il a fait par le passé, le premier ministre Trudeau ne s'est pas adressé à la presse en marge du remaniement. Il a ainsi évité d'être bombardé de questions sur l'affaire SNC-Lavalin, à l'origine de ce jeu de chaise musicale. Il s'est contenté de saluer chacun des trois ministres dans des messages publiés sur Twitter.

En conférence de presse après la cérémonie d'assermentation, les trois nouveaux ministres sont quant à eux demeurés avares de commentaires sur le sort qui doit être réservé à leur ancienne collègue, dans la foulée du percutant témoignage qu'elle a livré mercredi devant le comité de la justice.

Ils ont dit à tour de rôle qu'ils faisaient confiance au premier ministre, qu'ils vivraient avec sa décision, et qu'il était important que le gouvernement demeuré concentré sur les priorités des Canadiens, qu'il s'agisse de l'économie, de la lutte aux changements climatiques, de la réduction de la pauvreté infantile ou de la réconciliation avec les Autochtones.

Lors de son témoignage, Mme Wilson-Raybould a soutenu qu'elle a perdu son poste de ministre de la Justice lors du remaniement du 14 janvier parce qu'elle a refusé de céder aux pressions « constantes et soutenues » exercées sur elle par le bureau du premier ministre, du ministre des Finances et du Conseil privé afin d’éviter un procès criminel à SNC-Lavalin.

Justin Trudeau a nié toute tentative d’ingérence de sa part et de son entourage, affirmant être « en fort désaccord » avec le constat de son ancienne ministre. Il a maintenu jeudi que si l'ancien président du Conseil du Trésor, Scott Brison, n'avait pas démissionné, il n'y aurait pas eu de remaniement en janvier, et que Mme Wilson-Raybould serait toujours à la tête du ministère de la Justice.

Le premier ministre a fait savoir par la même occasion qu'il était en réflexion quant au sort de Jody Wilson-Raybould au sein du caucus libéral.

Bibeau « déchirée » de laisser le Développement international

Si les trois ministres ont dit être heureux des nouvelles fonctions qui leur ont été confiées, Marie-Claude Bibeau n'a pas caché éprouver un certain « déchirement » à l'idée de quitter le dossier du développement international. Elle a salué l'équipe « tissée serrée » de son ancien ministère, et le dévouement des travailleurs humanitaires qu'elle a eu l'occasion de côtoyer.

Elle a tout de même assuré qu'elle attaquait son nouveau mandat avec « enthousiasme » et « excitation ». Elle a souligné qu'elle maîtrise « assez bien » une portion des dossiers dont elle a maintenant la responsabilité, notamment celui de la gestion de l'offre, en tant que députée de Compton-Stanstead, où se trouvent de nombreux producteurs laitiers.

À titre de ministre de l'Agriculture, Marie-Claude Bibeau sera au coeur des négociations entourant les compensations qui doivent être versées aux producteurs laitiers en raison des brèches créées dans le système de gestion de l'offre dans les accords de libre-échange concluent par le gouvernement fédéral avec l'Europe, les États-Unis et le Mexique, et les pays de la zone Asie-Pacifique.

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