Des millions de dollars aux entreprises pour pallier la pénurie de main-d'oeuvre

Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet
Photo : Radio-Canada/Cimon Leblanc
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement du Québec accorde 11,2 millions de dollars aux entreprises pour les aider à augmenter leur productivité. Il s'agit d'une mesure pour pallier la pénurie de main-d'oeuvre qui touche toutes les régions de la province.
Les sommes vont permettre, par exemple, aux entreprises de réorganiser le travail en achetant de nouveaux équipements, en automatisant certaines tâches, en effectuant de la numérisation ou des activités de recherche et développement.
Il s'agit d'un investissement essentiel, selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet.
« On est un peu tannés d'être face à une actualité quasi quotidienne ou on se fait dire "on doit fermer faute de main-d'oeuvre, on doit refuser des contrats faute de main-d'oeuvre ou notre croissance est freinée" », affirme-t-il.
1200 entreprises visées
La mesure, qui va entrer en vigueur le 4 mars prochain, permettra de rejoindre près de 1200 entreprises annuellement.
Le ministère du Travail va couvrir 85 % des frais liés à la réorganisation du travail pour accroître leur productivité, plutôt que le maximum de 50 % offert jusqu'à maintenant.
Les entreprises manufacturières de la région de Québec pourraient profiter du programme, selon Jean Boulet.
La Capitale-Nationale compte une des populations les plus vieillissantes au monde. Le taux de chômage dans la région métropolitaine de recensement est de 3,8 %.
Il y a donc plus de 12000 postes à pourvoir dans la région de Québec, un des taux de vacances les plus élevés de la province.
« Ça fait en sorte que le niveau de productivité au Québec est parmi les plus bas au Canada. Il y a un écart de 10 % avec l'Ontario. Il va falloir augmenter notre productivité pour continuer à produire la même valeur de produits et même davantage, avec la même main-d'oeuvre ou moins de main-d'oeuvre », soutient Jean Boulet.
Grande corvée
Des conseillers en entreprise du ministère du Travail prennent les devants. Depuis quelques mois, ils vont frapper à la porte des entreprises pour leur offrir des services, avant que ne surviennent les problèmes majeurs liés à la pénurie de main-d'oeuvre. Une initiative que Jean Boulet appelle « la grande corvée ».
« Dans la région de la Capitale-Nationale, on a communiqué avec 221 entreprises. La moitié ont choisi d'utiliser nos services. On établit un plan d'action qui peut par exemple inclure la formation des employés ou organiser des missions de recrutement à l'étranger », explique-t-il.
Cette aide financière à la productivité s'ajoutera aux 22 millions $ annoncés pour favoriser des projets de soutien en gestion des ressources humaines.