L’épidémie de rougeole à Vancouver incite les jeunes à se faire vacciner, selon des médecins

Des médecins de Vancouver constatent que plus de jeunes demandent à être vaccinés contre la rougeole.
Photo : Radio-Canada
À la suite de l'épidémie de rougeole dans deux écoles francophones de Vancouver, les médecins de la région constatent une légère augmentation du nombre d'adolescents et de jeunes adultes qui souhaitent se faire vacciner contre cette maladie.
Eric Cadesky, médecin de famille et président de la Fédération des médecins de la Colombie-Britannique, indique que plusieurs jeunes patients ont pris rendez-vous à la suite de l'apparition des cas de rougeole pour recevoir le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole.
Plusieurs d’entre eux nous ont dit que leurs parents étaient contre la vaccination en raison du manque d’information sur le contenu des vaccins. D'autres ont hésité [à se faire vacciner] en raison de la pression d’autres personnes
, explique-t-il.
Le Dr Cadesky confirme que d’autres médecins ont également constaté une augmentation des demandes de vaccins contre la rougeole parmi les jeunes adultes dans la province et même à l’extérieur de la Colombie-Britannique.
À cause de ces cas, les jeunes millénariaux remettent en question le choix de leurs parents de ne pas les vacciner, c’est ce que me disent d’autres médecins à travers le Canada et même d’ailleurs dans le monde, a-t-il déclaré. Certains d’entre eux décident de se faire vacciner malgré tout, c’est à la fois une façon de se protéger et de protéger les personnes autour d'eux, parce que tout le monde n'a pas non plus accès à ces vaccins .
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Obligation morale
Maddi Bisset fait partie des jeunes patients du Dr Cadesky qui ont été vaccinés récemment. La femme de 23 ans n’avait pas reçu le vaccin lorsqu’elle était petite, parce que sa mère estimait que les jeunes enfants ne devaient pas être bourrés de produits chimiques
, dit-elle.
Elle préférait des solutions de rechange plus naturelles
comme l'homéopathie et les huiles essentielles
, a déclaré la jeune femme dans un courriel mercredi.
Avec la terrible recrudescence de la rougeole à Vancouver, ce n'était plus un choix, c'était une obligation morale pour la sécurité publique
Ce que ma mère a fait, c’était pour mon bien, mais je crois simplement qu'elle a trop fait confiance à des articles qu'elle a trouvés en ligne. Elle n'a pas envisagé les conséquences de ne pas faire vacciner son enfant, à la fois pour sa santé, mais aussi pour celle des autres et particulièrement des personnes à risque
, a-t-elle conclu.