Le cri du coeur de Michel Dufour

Michel Dufour vit ses derniers moments à la Maison de soins palliatifs du Saguenay.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Michel Dufour, un patient de la Maison de soins palliatifs du Saguenay, lance un cri du cœur. Il implore les citoyens, les gouvernements et les fondations de contribuer au financement de l'organisme récemment installé dans le secteur d'Arvida.
La Maison de soins palliatifs du Saguenay est née de la fusion entre la Maison Notre-Dame de Chicoutimi et le projet de construction de La Maison Le Chêne de Jonquière.
Depuis son ouverture le 15 octobre, la nouvelle résidence a admis 86 personnes en fin de vie. Soixante-et-onze y sont décédées.
Michel Dufour, originaire de Dolbeau-Mistassini, est atteint d’un cancer. Il a profité du passage de l’équipe de Radio-Canada à la Maison de soins palliatifs, mercredi, pour faire l’éloge de la résidence et pour livrer un vibrant plaidoyer en faveur d’un soutien financier à l’organisme.
Selon l’homme de 75 ans arrivé à la résidence le 2 janvier, les soins qui y sont prodigués sont grandement appréciés des usagers.
Je ne sais pas combien de temps il me reste. On ne le sait pas, mais je sais que mes jours sont comptés […] Je ne vous mens pas, quand je suis arrivé ici, c'est comme si j'avais eu un regain de vie.
Michel Dufour, qui a longtemps travaillé dans le domaine de la restauration, est aujourd’hui paralysé du bas du corps.
6700 $ amassés
Avec l'aide de sa belle-fille, il a organisé le tirage d'une paire de bottes en loup marin pour financer les activités de la Maison de soins palliatifs du Saguenay. Le duo a amassé 6700 $ en un mois.
Michel Dufour invite Saguenay, Québec et les grandes fondations à faire preuve de générosité en contribuant à la campagne de financement en cours. L’objectif est de bonifier les coffres de l’organisme et d’éponger la dette de 2 millions de dollars contractée pour la construction de l’immeuble.
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C'est bien beau d'en mettre dans les sports, dans ci et dans ça, mais une maison comme ça, ça n'a pas de prix. Mettez de l'argent là-dedans pour les vieux bonshommes comme nous autres
, plaide le Dolmissois.
Michel Dufour estime que la qualité des soins prodigués par la vingtaine d'employés et les quelque 300 bénévoles lui fait oublier que la fin est proche.
Il est convaincu que la maison dispense un service essentiel et permet à des gens de vivre leurs derniers moments sereinement et dignement.
Vis au jour le jour, vis ta vie. Essaie de la finir dans la dignité. Je ne remercierai jamais assez tout ce monde-là
, laisse-t-il tomber.