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La ceinture fléchée d'hier à aujourd'hui

Gros plan de plusieurs ceintures fléchées.

La ceinture fléchée avait une fonction pratique à l'époque des voyageurs, mais occupe maintenant un rôle d'identifiant culturel.

Photo : Radio-Canada

La ceinture fléchée est un véritable symbole au Festival du Voyageur. Des centaines de personnes dépoussièrent la leur au mois de février, sans trop connaître les origines de ce vêtement pourtant emblématique. Selon deux experts, elle remplit maintenant un rôle d'identifiant culturel.

Le propriétaire de la compagnie Etchiboy qui fabrique des ceintures fléchées, Miguel Vielfaure, indique qu'à l'origine elle avait un rôle pratique.

« La ceinture fléchée à sa base était un outil, mais il s’agit maintenant d’un identificateur culturel pour les Métis et les Canadiens français », affirme-t-il.

Selon l’ethnologue spécialisée en ceinture fléchée, Monique Genest LeBlanc, les gens utilisaient la ceinture pour sceller le croisement du manteau.

« Puisque les manteaux n’avaient pas de boutonnières, on rabattait un pan du manteau sur l’autre, et pour tenir l’ensemble, on mettait une ceinture qui était jolie », raconte-t-elle.

D’après Mme LeBlanc, la ceinture colorée de l’habitant du Bas-Canada, plus connue aujourd’hui sous le nom la ceinture fléchée, est une création des francophones qui sont arrivés dans l’Ouest vers les années 1816.

« Entre 1814 et 1818, la Compagnie du Nord-Ouest a contribué à la vulgarisation de la ceinture, en faisant beaucoup de ceintures qu’elle envoyait dans les postes de traite à l'ouest », ajoute-t-elle.

Miguel Vielfaure explique que seulement trois types de ceintures fléchées existaient à l’époque.

« Il y a les ceintures rouges que 95 % du monde portaient. On ne la voit presque plus aujourd’hui. […] Après 1850, il y a la ceinture Coventry. Elle est comme celle de Louis Riel, qui est une copie de la ceinture de l’Assomption. La ceinture Coventry était populaire, parce qu’elle était moins chère que la ceinture de l’Assomption. […] Tout notre folklore tourne autour de la ceinture de l’Assomption », affirme-t-il.

La mention du mot « flèche » dans la désignation de la ceinture se fait pour la première fois en 1798, explique Monique Genest LeBlanc. L’histoire veut qu'un maître d’école ait retrouvé une personne noyée sur le bord du fleuve [Saint-Laurent] et aurait décrit la ceinture que cette personne portait « de jolie ceinture à flèche ».

Selon Miguel Vielfaure, depuis quelques années, on utilise davantage de couleurs dans la confection des ceintures.

« Les ceintures culturelles sont une affaire de la dernière génération », raconte-t-il.

Selon lui, cela permet de distinguer les lieux d’origine du porteur. Il explique que les groupes comme les Franco-Manitobains, les Métis ou les Fransaskois ont des ceintures fléchées aux couleurs de leur drapeau.

Avec des informations de Louis-Philippe Leblanc, Martine Bordeleau et Laïssa Pamou

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