Des manifestants s'opposent à la construction d'une nouvelle prison pour migrants à Laval

Les nouveaux bureaux de la firme Lemay ont été pris d’assaut dimanche.
Photo : Radio-Canada / Diana Gonzalez
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Quelques dizaines de personnes ont répondu à l'appel de l'organisme « Ni frontières, Ni prisons », dimanche, pour s'opposer au projet de construction d'un nouveau centre de surveillance de l'immigration à Laval.
Les manifestants s'étaient donné rendez-vous dans le quartier de Saint-Henri, à Montréal, tout près des locaux de la firme Lemay, le cabinet d’architectes impliqué dans le projet.
Les organisateurs estiment que le futur centre de surveillance de l'immigration à Laval n'est « rien d’autre qu’une prison : une cage pour les êtres humains […] pour faciliter l’expulsion des réfugiés et des migrants que le Canada veut jeter ».
Ils ajoutent, dans un communiqué, que ce type de bâtiment n’a pas d’autre fonction que celle de « contrôler le mouvement des pauvres du monde ».
Nous sommes ici pour dire à Lemay que c'est inacceptable.
Le groupe accuse la firme d'architectes d'« hypocrisie ». « Lemay se vante de contribuer au "progrès" et au "bien-être", mais elle aide le gouvernement à emprisonner les migrants et les réfugiés », dénonce-t-il.

En 2016, le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, avait annoncé l’investissement de 138 millions de dollars pour le centre de surveillance de l’immigration de Laval pourvu de 133 lits
Photo : Lemay Architectes
La construction d'un nouveau centre de surveillance de l'immigration au Québec a été annoncée en 2016 par le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale. Ce centre, qui coûtera 56 millions de dollars à bâtir, pourra accueillir jusqu'à 158 immigrants.
Selon le Conseil de réglementation des consultants en immigration du Canada, il y aurait en moyenne 450 à 500 personnes détenues en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, ce qui représenterait moins de 0,02 % des voyageurs par année au Canada.
Avec les informations de Diana Gonzalez