La rentrée scolaire retardée dans Charlevoix pour aider l'industrie touristique

La rentrée des classes se fera plus tardivement dans Charlevoix l'automne prochain pour donner un coup de main à l'industrie touristique
Photo : iStock / Nouk
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Commission scolaire de Charlevoix repoussera la prochaine rentrée scolaire de quelques jours afin d'accommoder l'industrie touristique. Les élèves du secondaire pourront donc continuer d'occuper leur emploi d'été jusqu'à la fête du Travail.
La directrice générale de la Commission scolaire de Charlevoix, Martine Vallée, précise que la décision a été prise à l'unanimité lors de l'adoption du nouveau calendrier scolaire durant la séance du conseil des commissaires qui avait lieu mardi soir.
« En travaillant notre calendrier, en l'aménageant avec les encadrements et en respectant les obligations, on a été capable cette année d'aménager un calendrier qui nous permet d'officialiser la rentrée des élèves le 3 septembre. »
Les discussions ont débuté il y a un peu plus d'un an.
« On a été en dialogue de façon régulière avec le comité de parents pour des enjeux que ça pouvait représenter pour eux », souligne la directrice générale.
Aucun sacrifice majeur n'a été fait, la semaine de relâche est conservée, tout comme les deux semaines de congé pour le temps des Fêtes.
« Je pense qu'on a une formule qui va être gagnant-gagnant. »
L'industrie touristique applaudit
L'industrie touristique de la région se réjouit de cette annonce. Le directeur général de Tourisme Charlevoix, Jacques Lévesque, précise que cette demande ne date pas d'hier. Elle remonte à une vingtaine d'années et a été lancée par le regroupement des associations touristiques régionales à toutes les commissions scolaires.
« Le calendrier scolaire tel qu'on le connaît, il est difficile pour les employeurs parce que lorsqu'on est en pleine période touristique la main-d'oeuvre étudiante part pour le retour aux études, ça crée une situation de rareté de main-d'oeuvre vraiment importante pour notre territoire. »
Si cette décision de la Commission scolaire de Charlevoix va soulager un peu l'industrie, le problème de main d'oeuvre à la fin de l'été demeure. « On espère que d'autres commissions scolaires, d'autres centres d'études collégiales emboîteront le pas. »
Le collégial ne plie pas
Du côté du Centre d'études collégiales dans Charlevoix, il n'est pas question de retarder la rentrée scolaire 2019-2020. La directrice Marie Aboumrad confirme avoir elle aussi reçu la demande, mais indique ne pas être en mesure d'y donner suite.
En effet, les cégeps sont dans l'obligation de donner 82 jours d'enseignement et d'examen et ont plusieurs contraintes d'horaires.
« On a deux sessions à faire par année, idéalement que la session d'automne se termine avant Noël pour ne pas demander aux étudiants et aux enseignants de rentrer entre Noël et le jour de l'An et cette session-là », elle ajoute qu'il faut aussi garder une certaine marge de manœuvre pour les journées de tempête.
En prenant tout cela en considération, « on arrive à une proposition qui est très difficilement recadrable dans un calendrier qui commencerait après la fête du travail. »
Par ailleurs, il serait difficile d'imaginer le report des examens finaux en janvier étant donné que plusieurs élèves entrent à l'université, précise-t-elle.
« Ce n'est pas un non catégorique bien évidemment. Si notre contexte législatif et réglementaire est modifié, ça me fera plaisir d'entre l'ensemble des demandes, » conclut-elle.