Un aveu d’Elizabeth Wettlaufer d’avoir tenté d’asphyxier un patient tenu secret pendant l’enquête publique

Elizabeth Wettlaufer, en juin 2017
Photo : La Presse canadienne / Peter Power
Les procureurs de l’Ontario savaient qu’Elizabeth Wettlaufer, une tueuse en série, avait tenté d'étouffer un autre de ses patients, mais cette confession n'a pas donné lieu à une accusation supplémentaire et n'a pas non plus été divulguée pendant l’enquête publique, selon CBC.
Il s'agit du deuxième crime d'Elizabeth Wettlaufer à n'avoir pas été révélé au public. L'ex-infirmière a également confessé en prison avoir injecté de l'insuline à une patiente (qui n'était pas diabétique) « pour la faire partir plus vite ».
L'enquête publique de plusieurs millions de dollars tente de comprendre pourquoi il a fallu tant de temps pour découvrir les crimes commis par l’ancienne infirmière. Le rapport doit être déposé le 31 juillet.
Les policiers ont déterminé que Mme Wettlaufer avait utilisé un oreiller pour tenter d'asphyxier un patient dans un foyer de soins de Woodstock, selon ce qu’a appris CBC. Le patient, qui n'a pas été identifié, a survécu.
Mme Wettlaufer a avoué avoir commis le geste en janvier 2018, alors qu’elle était derrière les barreaux. Les policiers ont alors ouvert une enquête et obtenu suffisamment de preuves pour déterminer que l’agression constituait un acte criminel.
Les procureurs de la Couronne ont toutefois décidé de ne pas porter d'accusation contre Wettlaufer. Le ministère du Procureur général n’a pas répondu aux demandes d'information de CBC.
La commission d'enquête était au courant des confessions, selon une déclaration de son porte-parole, Peter Rehak. « Pendant que des enquêtes policières étaient en cours, la commission n'a pris aucune mesure pour ne pas nuire à ces enquêtes », soutient-il.