Davantage d'enfants en Saskatchewan que la moyenne canadienne comptent sur les banques alimentaires

En Saskatchewan, 44% des enfants ont eu besoin de denrées provenant de comptoirs alimentaires, soit 11% de plus que la moyenne nationale de 35%. Banques alimentaires Canada a publié son bilan de l'année dernière et réclame, entre autres, un revenu de base pour tous les Canadiens.
Photo : Facebook / Lac La Ronge Food Bank Inc
En Saskatchewan, 44 % des enfants ont eu besoin de denrées provenant de comptoirs alimentaires, soit 11 % de plus que la moyenne nationale de 35 %. Banques alimentaires Canada a publié son bilan de l'année dernière et réclame, entre autres, un revenu de base pour tous les Canadiens.
La banque alimentaire de La Ronge le constate régulièrement. Parfois, plus de la moitié de sa clientèle a moins de 18 ans, même si cette proportion oscille en moyenne autour de 47 %.
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« Nous travaillons au sein de notre communauté et nous constatons la surreprésentation des enfants », confirme Laurie O'Connor, la directrice générale de Banques alimentaires Saskatchewan.
Ouvert un ou deux jours par mois
La banque alimentaire de La Ronge peut offrir ses services seulement une à deux fois par mois, en raison du manque de bénévoles et d’un financement limité.
En janvier, des denrées ont été distribuées à 438 adultes et à 360 enfants, selon la présidente du conseil d’administration, Trudy Connor.
Une fois par année, des élèves du primaire viennent au comptoir et apprennent que « cette situation peut arriver à tout le monde », note Mme Connor. Les jeunes donnent également de leur temps en remplissant les paniers de dons.
« Ils sont souvent sous le choc, motivés à raconter leur expérience à quelqu’un », ajoute Mme Connor.
Cet automne, une livraison est arrivée par hélicoptère provenant d’un camp d’exploration. Plutôt que d'opter pour le dépotoir, la compagnie a décidé de donner les restes de nourriture non périssable à la banque alimentaire.
Hausse des visiteurs à Estevan
Les enfants fréquentent moins la banque alimentaire de la communauté d'Estevan. Mais les chiffres de fréquentation sont six fois plus élevés qu'il y a cinq ans, selon Ronza Reynard, qui gère la banque alimentaire de l'Armée du Salut.
« Lorsque l’industrie pétrolière a commencé à ralentir à Estevan, tout le monde a été touché. Vous ne travaillez peut-être plus à temps plein, mais seulement à temps partiel. Vous avez peut-être été licencié », explique-t-elle.
La banque alimentaire d'Estevan ressent donc les effets de la faiblesse de l’économie de la Saskatchewan. Elle nourrit chaque mois 35 enfants et de 80 à 90 adultes.
Mme Reynard explique que beaucoup de ses clients sont des utilisateurs uniques qui ont connu des moments difficiles en raison de la crise pétrolière. Indirectement, les employés des secteurs de la restauration et de l'hôtellerie peuvent aussi être touchés.
Laurie O'Connor mentionne quant à elle que l'assistance sociale ne couvre pas tous les besoins essentiels.
D'après les informations de CBC