Un projet d'usine de cannabis sème l'inquiétude à Stoneham

Une quarantaine de citoyens se sont présentés à la rencontre de mardi soir.
Photo : Radio-Canada / Daniel Coulombe
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La construction d'une usine de production de cannabis thérapeutique rencontre de l'opposition à Stoneham, au nord de Québec.
Une quarantaine de citoyens se sont présentés à une assemblée de présentation du projet, mardi soir.
La majorité d'entre eux avaient des inquiétudes à manifester.
Plusieurs ont dit craindre les problèmes d'odeurs, de pesticides et de criminalité que pourrait causer la présence de l'usine.
Certains propriétaires se sont aussi inquiétés de la dévaluation possible de leur résidence.

Photo : Radio-Canada/Carl Boivin
Le promoteur du projet FUGA Cannabis, Philippe Laperrière, qui habite lui-même Stoneham, souligne pourtant que l'usine de 630 mètres carrés ne serait pas construite près des maisons. Elle sera également invisible de la route, a-t-il précisé.
Il concède cependant qu'il devra continuer d'expliquer son projet . « Il y a encore de l'éducation à faire autour de ce projet-là. Je pense que le projet a sa valeur, a la légitimité de s'installer dans le coin ici »,a-t-il dit.
Le cannabis, bien que maintenant légal, reste quand même méconnu.
M. Laperrière a déposé une promesse d'achat sur un terrain situé entre le 2749 boulevard Talbot et l'intersection du chemin Crawford.
Son objectif serait de démarrer avec une production de 600 à 700 kilos de cannabis thérapeutique par année.
La construction de l'usine est espérée au printemps. M. Laperrière est notamment en attente des autorisations de Santé Canada.
Une population à rassurer
Le maire de Stoneham-et-Tewkesbury, Claude Lebel, assistait à la rencontrer d'hier soir.
Selon lui, la municipalité a elle aussi un rôle d'information à jouer concernant le projet FUGA Cannabis.
« Nous avions deux rôles hier. C'était d'informer la population sur ce type d'industrie-là [...] et aussi sur le déroulement réglementaire », explique M. Lebel.
Selon lui, les citoyens ont posé des questions légitimes. « Je pense que c'était constructif malgré tout. »
Le conseil municipal apportera des modifications à sa règlementation de zonage et apportera des précisions sur le projet.
« On va spécifier qu'il s'agit d'un bâtiment fermé, qui ne sera pas accessible de la rue », cite-t-il en exemple.
M. Lebel rappelle qu'il s'agit d'une « industrie nouvelle » et que ses citoyens ont besoin d'être rassurés.