•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le nouveau Guide alimentaire serait peu utile pour les moins nantis

Image d'une assiette avec des aliments variés.

Le nouveau guide alimentaire canadien ne recommande plus de boire chaque jour du lait et privilégie les aliments d'origine végétale.

Photo : Santé Canada

Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Dans son nouveau Guide alimentaire 2019, Santé Canada a cherché à refléter la réalité des Canadiens répartis sur le vaste territoire du pays. S'alimenter reste toutefois un défi pour bien trop de gens, constatent les responsables de la Boussole, un organisme de Vancouver qui aide les personnes en situation de grande précarité.

Le nouveau guide de Santé Canada a suscité beaucoup de réactions au sein de la population depuis deux semaines.

La travailleuse sociale de la Boussole, Mary Ladril, reconnaît que la mise à jour du Guide était nécessaire et représente une bonne chose en soi. « On a de nouvelles connaissances sur ce qui est bon en matière d’alimentation. »

Mary Ladril est debout devant une caisse de légume et un étalage de pain.
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

Mary Ladril travaille pour la Boussole et participe à la distribution des denrées alimentaires.

Photo : Radio-Canada / Alix-Anne Turcotti

La jeune femme veut toutefois remettre les choses en perspective, puisqu’elle côtoie chaque jour des personnes dans le besoin.

«  »

— Une citation de  Mary Ladril, travailleuse sociale à la Boussole

Ces personnes n’ont pas accès à des cuisines. Donc, avoir des légumes ou des aliments qu’il faut cuisiner, c’est difficile pour elles. Il faut des aliments tout prêts et faciles à manger, ajoute-t-elle. 

Des pizzas coupées en pointes dans des boîtes en carton.
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

Des pizzas faites maison font partie des mets distribués.

Photo : Radio-Canada / Alix-Anne Turcotti

Inégalités sociales

La travailleuse sociale rappelle aussi que bien s’alimenter a un coût. Elle estime qu’il est important de faire la distinction entre une personne en situation d'itinérance et les personnes en situation de précarité. Avec le montant que les personnes vivant de l’aide sociale reçoivent, c’est impossible de respecter le Guide alimentaire.

Des courgettes et du chou biologique dans des boîtes.
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

L’organisme propose des légumes biologiques.

Photo : Radio-Canada / Alix-Anne Turcotti

Une réalité prise en compte

Santé Canada assure qu'il tient compte de la réalité des personnes à faible revenu dans la conception de son guide. Le directeur général du bureau de la politique et de la nutrition de Santé Canada, Alfred Aziz, souligne que des aliments en conserve ou surgelés peuvent remplacer des aliments frais.

Portrait d'Alfred Aziz, il sourit.
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

Le directeur général du bureau de la politique et de la nutrition de Santé Canada, Alfred Aziz,

Photo : Radio-Canada / Santé Canada

«  »

— Une citation de  Alfred Aziz, directeur général du bureau de la politique et de la nutrition de Santé Canada

Le Dr Aziz estime qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour aider les personnes en situation de précarité. Il faut se pencher sur les déterminants de la santé et réduire les inégalités en matière de santé pour l'accessibilité à des produits sains, conclut-il. 

En attendant, les responsables de la Boussole soulignent qu’il existe plusieurs organismes d’aide alimentaire dans la région du grand Vancouver, ce qui permet aux personnes dans le besoin de se nourrir malgré tout.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...