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Se faire bercer aiderait au sommeil profond et à la consolidation de la mémoire

Une femme dort.

Une femme dort confortablement dans un lit.

Photo : iStock

Radio-Canada

Se faire bercer favoriserait un sommeil de meilleure qualité. Le bercement sollicite les sens spatiaux et aide le cerveau à conserver son état de sommeil profond, montrent deux récentes études.

On connaissait déjà le lien entre le bercement et le sommeil, particulièrement sur celui des bébés. Mais la source de ces bienfaits est moins bien comprise.

Deux études suisses montrent maintenant qu’un bercement doux synchronise les ondes cérébrales, ce qui bonifie la qualité du sommeil.

Cette découverte permettrait de développer des thérapies contre des troubles du sommeil, comme l’insomnie.

Sommeil et ondes cérébrales

La première étude s’est penchée sur l’impact du bercement sur la mémoire, le sommeil et les ondes cérébrales qui y sont liées.

D’ordre général, les fréquences des ondes qui caractérisent le sommeil sont plus basses que celles qui accompagnent les moments d’éveil.

Le saviez-vous?

Les rêves se déclenchent généralement lorsque la fréquence des ondes cérébrales est entre 3 et 8 hertz.

Les scientifiques ont observé 18 volontaires pendant deux nuits. Ils ont fait la comparaison du sommeil avec et sans bercement. Ils ont ainsi constaté que les effets du bercement sont liés à la synchronisation des ondes cérébrales.

Ils [les participants] présentaient des périodes de sommeil profond plus longues et moins de microéveils, l’un des facteurs fréquemment associés à une mauvaise qualité du sommeil.

Une citation de Laurence Bayer, chercheuse à l’Université de Genève

Mais le bercement a aussi un effet sur la consolidation de la mémoire, comme l’a montré l’étude.

Chaque participant devait apprendre plusieurs mots avant de s’endormir et les répéter le lendemain matin. Les résultats étaient « bien meilleurs après une nuit en mouvement », souligne Aurore Perrault, première auteure de l’étude.

Bercer des souris

La seconde étude a utilisé cette fois des souris, plutôt que des humains.

Le rôle essentiel d’un petit organe, le système vestibulaire, a été mis en lumière. C’est un organe que partagent la majorité des mammifères. Logé dans l’oreille interne, il gère notamment l’équilibre et contribue à bien sentir les mouvements.

Le balancement stimule cet organe. À son tour, le système vestibulaire pousse les ondes cérébrales à se synchroniser.

Selon Konstantinos Compotis, premier auteur de cette étude, cela montre que la « stimulation » du système vestibulaire agit sur les oscillations des ondes « spécifiques au sommeil ». Il ferait donc partie des principaux acteurs du phénomène.

La prochaine étape, pour les chercheurs, est de « déchiffrer les structures » qui lient le système vestibulaire aux circuits du sommeil.

Leurs études sont publiées (Nouvelle fenêtre) dans la revue Current Biology (Nouvelle fenêtre).

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