Un triathlon hivernal pour sensibiliser le public au sort des sans-abri
Une randonnée à vélo de 5 kilomètres sera l’un des trois segments du triathlon hivernal « Beat the Cold.»
Photo : Radio-Canada / Jeff Stapleton
Des centaines de Winnipégois participeront à un triathlon hivernal le 9 février sur les sentiers riverains sur le site de la Fourche. Les profits de la course « Beat the Cold » seront versés au refuge pour sans-abri Warm Sleep, qui offre des lits à 25 personnes chaque nuit dans le quartier Osborne pendant l'hiver.
La directrice générale de 1JustCity, qui gère le refuge d’hiver, Tessa Blaikie Whitecloud, affirme que le soutien apporté à la course est extraordinaire.
« On a fixé l'objectif à 150 participants, ce qui m'a semblé plutôt optimiste, mais le fait que plus de 200 personnes veulent participer à la course est assez fou, ajoute-t-elle. C’est formidable parce que ça pousse les gens à réfléchir un peu. Et puis, ils sentent qu'ils font bouger les choses. »
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Le parcours s'étend sur 15 kilomètres, réparti en trois segments de 5 kilomètres, pouvant être parcourus individuellement ou en relais.
Les concurrents commenceront par une course de 5 kilomètres, avant de grimper sur un vélo à pneus surdimensionnés et de terminer la course sur des patins.
Le directeur général de Triathlon Manitoba, Jared Spier, a déjà supervisé d'autres triathlons, mais aucun d'entre eux n'a suscité le même intérêt.
« Nous avons déjà eu des triathlons d’hiver à Winnipeg et au Manitoba, mais aucun n’a vraiment eu autant de succès », précise-t-il.
Aider les sans-abri
Tessa Blaikie Whitecloud explique que le refuge Warm Sleep a besoin d'un peu plus de 250 $ par jour pour payer l'électricité et le personnel nécessaire.
« Non seulement ce genre d'activités rapporte plus d’argent, mais il sensibilise également les gens à ce qui se passe dans les rues », explique-t-elle.
L’homme à l’origine de cette idée, Luke Rempel, directeur de la course et étudiant en communication au Collège Red River, a contacté Tessa Blaike Whitecloud il y a quelques mois.
Pour sa part, M. Rempel souhaite amener les gens à comprendre ce que c'est que de rester à l'extérieur pendant une période prolongée.
« Après cette course, ils pourront se réchauffer à l'intérieur, mais il y a des gens qui devront marcher toute la nuit pour rester au chaud », dit-il.
La course
Jared Spier a supervisé de nombreuses courses de genres différents, mais avec les températures glaciales et les probabilités de vents forts prévus le jour du triathlon, il sait que les défis seront au rendez-vous.
Avec le soutien qu'elle a reçu des Winnipégois et le nombre d'inscriptions, Tessa Blaikie Whitecloud pense déjà à une prochaine édition de la course.
« L'intérêt que cela a généré nous montre que nous devons trouver un moyen de faire cela à nouveau », conclut-elle.