Une femme est accusée d'avoir agi comme « passeur » au chemin Roxham

Les accusations font suite à une enquête de l'Agence, selon laquelle Mme Opaleye aurait organisé l'entrée de « plusieurs individus » et aurait fait partie d'un réseau qui orchestrait ces passages.
Photo : Radio-Canada / René Saint-Louis
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'Agence des services frontaliers du Canada a porté des accusations contre une femme soupçonnée d'avoir organisé le passage illégal d'immigrants irréguliers au Canada par le chemin Roxham, en Montérégie.
La suspecte, Olayinka Celestina Opaleye, a été mise en accusation mercredi au palais de justice de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Elle a été accusée – en vertu de l'article 117 de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés – d'avoir organisé l'entrée illégale au Canada de demandeurs d'asile en échange d'une compensation financière.
Les accusations font suite à une enquête de l'Agence, selon laquelle Mme Opaleye aurait organisé l'entrée de « plusieurs individus » et aurait fait partie d'un réseau qui orchestrait ces passages.
Selon les données du gouvernement fédéral, il y a eu 19 419 passages irréguliers de la frontière canadienne en 2018, dont plus de 18 500 par le chemin Roxham.
Il s'agissait d'une légère baisse par rapport à 2017, alors que l'on avait enregistré 20 593 de ces passages illégaux, avec une pointe survenue en juillet de cette année-là.
Bien que de telles démarches judiciaires soient rarement publicisées, le porte-parole de l'Agence des services frontaliers, Dominique McNeely, a indiqué qu'il ne s'agissait pas de la première fois que de telles accusations étaient portées contre des personnes s'étant livrées à ce genre d'activité au chemin Roxham.
L'infraction et ses conséquences ne sont pas banales : la loi prévoit qu'une personne reconnue coupable d'avoir contrevenu à l'article 117 est passible d'une amende pouvant atteindre un million de dollars et d'une peine maximale d'emprisonnement à perpétuité lorsque plus de 10 personnes sont concernées, ce qui serait le cas dans ce dossier.
L'accusée reviendra devant la Cour le 27 mars.