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Barrage du Site C : les droits des Autochtones potentiellement violés, estime l’ONU

Plan panoramique d'un chantier de construction dans une vallée traversée par une rivière, le tout partiellement recouvert de neige.

Le barrage du Site C fait déjà l'objet de deux poursuites civiles déposées par des Premières Nations.

Photo : Christer Waara/CBC

La Presse canadienne
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Un comité des Nations unies a prévenu le Canada que la poursuite de la construction du barrage hydroélectrique du Site C, dans le nord-est de la Colombie-Britannique, pourrait constituer une violation d'accords internationaux.

Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale affirme que le Canada a peut-être déjà violé un accord signé il y a 50 ans. Cet accord engage le Canada à empêcher la construction sur des terres autochtones s'il n'y a pas eu de consultation adéquate.

Le Canada a également promis de bloquer toute construction destructrice, de permettre aux peuples autochtones de mener leurs propres études d'impact et de cesser d'obliger les Premières Nations à recourir aux tribunaux.

Dans une lettre du 14 décembre adressée à l'ambassadrice du Canada aux Nations unies, Rosemary McCarney, le comité se dit « préoccupé par le prétendu manque de mesures prises pour garantir le droit de consultation et de consentement libre, préalable et éclairé concernant le barrage du Site C. »

Selon le comité de l'ONU, le Site C « porterait atteinte aux droits des peuples autochtones garantis par la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale ».

Un barrage controversé

Le barrage du Site C causera l'inondation de 55 kilomètres carrés de terre. La société d'État BC Hydro prévoit qu'il produira, une fois construit, 5100 gigawatts d’électricité par année, soit assez d’énergie pour alimenter 450 000 résidences.

Les opposants au barrage soutiennent depuis longtemps que l'ouvrage en remblai ne fera qu'ajouter aux conséquences du plus grand barrage Bennett sur le bassin versant de la rivière de la Paix.

Des scientifiques croient que ce barrage a joué un rôle important dans son assèchement. Des Premières Nations de l'Alberta affirment qu'il leur a coupé l'accès à une grande partie de leur territoire traditionnel.

Deux poursuites civiles contre le projet

Le construction du barrage fait actuellement l'objet de deux poursuites civiles intentées par des Premières Nations.

Selon BC Hydro, le barrage est crucial pour l'avenir énergétique de la province et il aura un impact minimal sur l'environnement.

Le comité de l'ONU a demandé au gouvernement canadien de lui répondre avant le 8 avril. Aucun porte-parole du gouvernement canadien n'était disponible pour faire de commentaires à ce sujet.

Avertissement antérieur de l'ONU

C'est la seconde fois que l'ONU interpelle le Canada relativement à des questions environnementales.

En 2016, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) avait vivement critiqué le Canada pour sa gestion du parc national de Wood Buffalo, en Alberta, qui figure à son patrimoine mondial.

L'UNESCO affirmait que l'exploitation des sables bitumineux et les installations hydroélectriques menaçaient l’environnement de cet écosystème unique.

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