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Ottawa achète du temps pour négocier un nouveau protocole de financement de l'enseignement dans la langue de la minorité

Des enfants assis sur leur chaise dans la classe lèvent la main

Dans une lettre envoyée aux ministres de l’Éducation à travers le pays, Mélanie Joly, la ministre fédérale responsable des Langues officielles, a annoncé le prolongement des ententes bilatérales en matière d’éducation pendant un an.

Photo : Radio-Canada

Même si une entente relative à l'enseignement dans la langue de la minorité n'a pas encore été conclue entre le gouvernement fédéral et les ministres de l'Éducation de toutes les provinces, les partenaires communautaires pourront quand même bénéficier de financement pour les deux prochaines années.

Dans une lettre envoyée aux ministres de l’Éducation à travers le pays, Mélanie Joly, la ministre fédérale responsable des Langues officielles, a annoncé le prolongement des ententes bilatérales en matière d’éducation pendant un an.

Ces ententes sont échues depuis le 31 mars 2018 et toutes les parties tentent de négocier un nouveau Protocole d’entente relatif à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la langue seconde.

De plus, le gouvernement fédéral a décidé de prolonger de deux ans le financement annuel de 235 millions de dollars pour des projets relatifs à l’éducation dans la langue de la minorité au Canada.

Le directeur général de la Commission nationale des parents francophones, Jean-Luc Racine, se réjouit du maintien du financement.

« Ça devenait insoutenable pour les organismes communautaires, dit-il. On est content de voir que le financement est assuré. Les groupes et les conseils scolaires sont assurés de recevoir leur financement. »

Le président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA), Jean Johnson, est du même avis. Cependant, selon lui, si la ministre Joly agit ainsi, c’est parce que les négociations n’avancent pas aussi rapidement que souhaité.

C’est une indication qu’il y a énormément de réticences du côté des provinces. Elles ne veulent pas se faire dire comment utiliser les ressources financières et ne veulent pas être redevables.

Une citation de Jean Johnson, président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes

« L’idée de renouveler pour deux ans est une bonne décision parce qu’on part en élection. Il ne faut pas laisser les systèmes scolaires francophones […] à la dérive sans savoir s’il y aura de l’argent », ajoute Jean Johnson.

Selon lui, il est grandement temps qu’on insiste pour que les provinces soient redevables à la société canadienne en matière de transfert de fonds.

Les négociations pour arriver à l’entente d’un nouveau protocole sont en cours, mais Jean Johnson doute qu’un accord soit signé en mai ou juin.

Améliorer la transparence des gouvernements

Dans sa lettre, Mélanie Joly affirme également donner suite aux demandes de transparence et de clarté venant de divers organismes du monde de l’éducation.

Le gouvernement publiera sur Internet l’ensemble des ententes bilatérales, incluant les plans d’action, dès qu’elles seront conclues.

Cette mesure vise à empêcher les gouvernements provinciaux d'utiliser des capitaux destinés aux écoles francophones à d’autres fins.

« On veut savoir exactement où va l’argent pour les francophones, dit Jean-Luc Racine. Souvent, c’est très difficile de le savoir. »

Il cite en exemple un cas au Yukon, où deux millions de dollars qui étaient destinés aux francophones avaient été transférés aux écoles d’immersions.

Le président de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones, Mario Pelletier, veut, lui aussi, plus de transparence.

« Pour nous, les commissions scolaires et les conseils scolaires, on veut davantage de consultations et des redditions de compte à la suite des transferts des fonds fédéraux vers les provinces », affirme-t-il.

Il souligne que l’élection de nouveaux gouvernements provinciaux a compliqué les choses. Il souhaite que tous les nouveaux gouvernements puissent bien comprendre les dossiers avant de signer une entente avec le gouvernement fédéral.

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