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Réduire l’épandage de sel sur les routes

Une épandeuse de sel sur la route.

Le sel que les camions épandent pour déglacer les routes se retrouve dans l’eau du robinet et peut constituer un problème pour une personne devant suivre un régime à faible teneur en sel.

Photo : CBC

Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'épandage de sel sur les routes de l'Ontario menace plusieurs sources d'eau potable. Des organisations et des municipalités joignent leurs forces pour réduire leur utilisation de ce produit néfaste pour l'environnement.

Lorsqu’il ne travaille pas pour le comté de Wellington, Paul Johnson rencontre des entrepreneurs et des employés de municipalités pour les aider à réduire leur usage de sel.

Il est l’instructeur en chef de l’organisme Smart About Salt, créé il y a une dizaine d’années à Waterloo.

On essaie de montrer aux gens comment l’épandage abusif de sel peut être néfaste pour l’environnement, explique simplement M. Johnson.

Pour ce faire, les gens de Smart About Salt montrent à ceux inscrits à leurs ateliers comment la calibration des équipements ainsi que la température peut avoir un impact sur l’utilisation de sel.

La commissaire à l’environnement, Dianne Saxe, a d’ailleurs tenu à souligner les municipalités, comme celle de Waterloo, qui ont fait suivre l’atelier Smart About Salt dans son dernier rapport. (Nouvelle fenêtre)

Ils ont connu un certain succès et on recommande que la même chose soit implantée dans les autres municipalités en Ontario, indique-t-elle.

Le problème des stationnements privés

Ce que déplore davantage M. Johnson, c’est que les propriétaires de stationnements et les entrepreneurs qui entretiennent ceux-ci n’aient pas de normes à respecter quant à l’usage de sel sur leur propriété.

«  »

— Une citation de  Paul Johnson, instructeur en chef de Smart About Salt

Pas étonnant, puisque les propriétaires de stationnements risquent de se faire poursuivre par les gens qui glissent et se blessent sur leur terrain.

Des sacs de sel empilés.
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Les ventes de sel pour déglacer les chemins ont augmenté cette semaine.

Photo : Radio-Canada / Michel Saba

M. Johnson aimerait qu’il existe un standard pour déterminer la quantité de sel minimum à étendre par les entrepreneurs sans qu’ils puissent être poursuivis.

C’est aussi l’une des recommandations de Mme Saxe dans son dernier rapport sur l’environnement en Ontario.

Elle estime que les entrepreneurs qui font des efforts pour réduire la quantité de sel qu’ils étendent devraient pouvoir bénéficier d’une protection légale pour éviter les poursuites.

Tim Potocic, un entrepreneur de Hamilton, possède plusieurs stationnements.

Il voit d’un bon œil ces recommandations.

Je serais content qu’il y ait une loi en place. En ce moment, il n’y en a pas et on doit mettre du sel parce que si quelqu’un glisse, on se fait poursuivre.

De la gadoue.
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Lorsque le sel fait son effet, la neige qui gisait sur la route se transforme peu à peu en gadoue et s'ajoute aux précipitations en cour.

Photo : Radio-Canada / Charles Beaudoin

«  »

— Une citation de  Tim Potocic, propriétaire de stationnements privés à Hamilton

Pour sa part, le gouvernement ontarien n’a pas indiqué clairement s’il comptait mettre en place une loi pouvant aider les propriétaires de stationnements.

Une porte-parole du ministère de l’Environnement indique que le gouvernement comprend que l’usage de sel sur les routes représente un enjeu environnemental important, mais qu’il s’agit également d’un enjeu de sécurité publique.

En 2009, Environnement et Changement climatique Canada rapportait que l’Ontario avait étendu environ 2,2 millions de tonnes de sel sur ses routes.

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